« Des livres à soi » est une action nationale mise en place par le gouvernement depuis 2017 afin de remettre « la lecture au cœur de la vie de tous les Français » selon une approche ludique et stimulante pour captiver l’attention des enfants. La ville de Macouria associée à l’organisme de formation OKA situé sur son territoire a organisé une première édition qui s’est déroulée tout au long du mois d’avril.
Synthia Sully responsable des Affaires Culturelles à la mairie de Macouria :
« Cette action vise à transmettre aux parents et grands-parents d’enfant en bas âge les bonnes méthodes pour l’accès aux livres jeunesse. Le public souvent primo arrivant n’étant pas forcément francophone, il ne s’agit pas tout de suite de lecture mais au moins de manipulation avec des jeux, des imagiers, des livres sonores et pop-up que les familles pourront s’approprier dans leur propre langue. Il y a l’idée qu’à travers les livres, les histoires, la communication, le langage favoriseront les liens parents enfants. L’objectif étant que les parents s’approprient ce système pour être suffisamment à l’aise pour partager et prendre un moment en fin de journée pour raconter des histoires aux enfants. »
Un public cible : des apprenantes en formation
La douzaine de femmes choisies lors de cette première session « Un livre à soi » ont participé à plusieurs séances, cinq au total. Au cours d’une sortie en librairie, avec les bons d’achat qui leur ont été offerts dans le cadre de cette opération, elles ont pu choisir elles-mêmes, des livres jeunesse qu’elles décrypteront ensuite à leurs enfants. Lors de la dernière séance prévue le 30 avril, elles devront restituer leur premier échange lecture avec leurs enfants.
Ce public a été sélectionné par le service des affaires culturelles en partenariat avec le centre de formation OKA basé à Macouria :
« Le centre de formation a constitué un groupe d’apprenantes qui seront suivies durant plusieurs mois et avec ce groupe nous avons mis en place les ateliers. Nous allons continuer cette collaboration avec cet organisme de formation. » Précise Synthia Sully.
Cette première expérience, jugée très positive sera renouvelée. Elle s’est déroulée à au bourg de Tonate, mais le service culturel envisage également de mener cette action au quartier de Soula.
Une spécialiste du livre, Pascaline Mangin responsable Pôle public et médiation du Salon du livre Seine Saint-Denis qui assure la formation des intervenants Kaleda (Centre de ressources) était présente. Elle était en Guyane pour remettre des brevets d’animation et de médiation aux intervenants des équipes qui mènent les ateliers.
Plus globalement, précise la responsable des Affaires Culturelles, Synthia Sully, la ville de Macouria qui a un projet de réalisation d’une médiathèque en cours à Soula, travaille depuis des années sur les questions de la lecture sur le territoire. Différentes actions sont menées dans ce sens, ce mois du Livre à soi en est une.