Un poste frontalier communautaire pour contrôler les produits alimentaires non européens au port de Dégrad-des-Cannes

L'entrée du Grand Port maritime de Guyane
Bientôt un nouveau poste frontalier communautaire destiné à contrôler les produits alimentaires non européens au port de Dégrad-des-Cannes. Actuellement, les aliments en provenance du Brésil, du Surinam ou du Guyana par exemple, doivent d’abord transiter par le continent européen
Bientôt un nouveau poste frontalier communautaire destiné à contrôler les produits alimentaires non européens au port de Dégrad-des-Cannes. Une création qui pourrait faire baisser les prix aux consommateurs. Car actuellement, les aliments en provenance du Brésil, du Surinam ou du Guyana par exemple, doivent d’abord transiter par le continent européen, afin d’y être homologuées avant leur importation sur notre territoire.

« Désormais tout ce qui vient de pays non européens, donc que ce soit à destination de l’alimentation humaine, à destination de l’alimentation animale, ou tout ce qui est végétaux – salades, légumes, etc – pourra venir directement en Guyane, être estampillé ou homologué dans ce poste communautaire, pour être revendu par la suite en Guyane ».

Philippe Lemoine directeur général du Grand Port Maritime


Des coûts réduits

Avec cette installation, les coûts de transports seront réduits, ce qui pourrait entraîner une baisse des prix pour les consommateurs.
Véritable porte d’entrée de l’Union européenne, ces installations comprendront 1200 mètres carrés de bâtiments.
 

« En haut nous aurons le Pec (Point d’entrée communautaire), où vont transiter les produits végétaux, ensuite le Pif (Poste d’inspection frontalier), ce sont les produits d’origine animale à destination de la consommation humaine, et le Ped (Point d’entrée désigné), donc les produits à destination de l’alimentation du bétail notamment et qui sont aussi d’origine animale, donc tout ce qui est farine et ce genre de produits ».

Patrick Toulemont directeur des infrastructures et de l’exploitation (Grand Port Maritime)



Un équipement à 6 millions d’euros, financé par l’Etat et le Grand Port Maritime. Il sera livré fin 20
 

« Les premiers travaux qui vont commencer dans une semaine, dix jours, vont consister à terrasser le terrain parce qu’il est de très mauvaise qualité. On a fait des sondages et on voit qu’on a 9 m d’épaisseur de vase. Donc on va consolider tout ça par tassement ».

Patrick Toulemont directeur des infrastructures et de l’exploitation (Grand Port Maritime)


Des bâtiments sur mesure

Dans ces bâtiments, les services de l’Etat pourront effectuer leurs contrôles de façon concentrée et rapide, sans impacter la fraîcheur des produits.

« On contrôle essentiellement l’origine, la provenance, et le statut sanitaire des produits. Alors en ce moment par exemple vous entendez parler de la grippe aviaire, si on fait rentrer des animaux vivants on va faire attention, qu’ils viennent de lieux qui sont indemnes de grippe aviaire. C’est pareil pour les végétaux ».

 Bérengère Blin, chef du service de l’alimentation, direction générale des Territoires et de la Mer (DGTM)


Seuls les produits actuellement autorisés en Union européenne pourront transiter par ce poste frontalier.
Le reportage de Sébastien Laporte et Karl Constable :
 
Produits alimentaires non européens : bientôt un poste frontière installé au port du Dégrad des cannes