Le quartier populaire de la Charbonnière où ont été placés en 1989 les réfugiés de guerre du Suriname, regroupe actuellement des milliers d’habitants. Autour du quartier originel se sont développées des poches d’habitat insalubre où sévit une faune interlope.
Ce matin à 10h, les forces de gendarmerie ont investi les lieux pour y mener une opération de sécurisation dans la cadre du dispositif "place nette". Il s’agit d’un nouveau dispositif de lutte contre la délinquance et plus particulièrement le trafic de stupéfiants mis en place par le gouvernement et qui a commencé à être déployé dans l'hexagone à la fin du mois de mars.
À l’arrivée des forces de l’ordre, le calme régnait dans ce quartier ordinairement très animé. Dans ce lieu se trouve le débarcadère fluvial où arrivent toutes les pirogues qui assurent le transport de personnes et de marchandises entre Saint-Laurent et Albina, la ville frontière du Suriname.
Un peloton de 16 gendarmes appuyé de 4 brigades fluviales auxquelles ont été adjoints 3 policiers de la police de l'air et des frontières ont été déployés sur le terrain. L'opération est supervisée par le Général Jean-Christophe Sintive, commandant de la Gendarmerie de Guyane.
Les explications du Chef d'escadron Stéphane Babel, commandant la compagnie de gendarmerie de Saint-Laurent du Maroni :
Une opération "place nette" qui apparaît plutôt comme un signal lancé à la population afin de lui indiquer que ses préoccupations ont bien été entendues mais pas comme un coup de semonce porté à l'encontre des activités illégales et criminelles qui génèrent l'insécurité à Saint-Laurent-du-Maroni.