Une licence STAPS pour la rentrée 2024 à l'Université de Guyane, une quarantaine d'étudiants attendue

Présentation de la licence STAPS à l'Université de Guyane
La filière "sciences et techniques des activités physiques et sportives" arrive à l'Université Guyane. Ce 15 janvier, le président de l'UG a présenté cette licence STAPS, qui accueillera une quarantaine d'étudiants dès la rentrée prochaine. Il s'agit, selon lui, d'une réponse à un besoin pour les jeunes guyanais.

L'Université de Guyane compte une nouvelle filière dans son catalogue. Ce lundi 15 janvier, le président de l'établissement, Laurent Linguet, a présenté la licence STAPS, qui ouvrira à la rentrée 2024. Il s'agira d'une ouverture échelonnée sur trois ans, c'est-à-dire que la deuxième, puis la troisième année ouvriront en 2025, puis 2026.

Nous poursuivrons notre politique d'ouverture de diplôme à haut niveau de compétences pour permettre à tous les étudiants, qui souhaitent des formations très exigeantes, de les faire en Guyane. Nous avons identifié que chaque année, une cinquantaine de jeunes bacheliers poursuivait ses études dans une formation STAPS, et il nous a paru important de répondre à cette demande.

Laurent LINGUET, président de l'Université de Guyane

Le président estime que le sport est un moyen de dynamiser l'activité économique et l'emploi des jeunes autour de la création d'activité économique liée au sport. L'ouverture de cette filière se fait en partenariat avec la Collectivité Territoriale de Guyane et le Rectorat.

Un partenariat avec une université parisienne

Environ 15 professeurs dispenseront les cours aux étudiants. "Il y aura des enseignants de l'académie pour tout ce qui est activité pratique sportive, mais nous avons aussi des missionnaires : des enseignants qui viendront pour certaines spécialités", explique Laurent Linguet.

Laurent LINGUET, président de l'Université de Guyane

L'Université de Guyane sera en collaboration avec l'Université Sorbonne Paris Nord. C'est de là que viendront certains professeurs pour les spécialités. Des échanges sont également prévus entre les étudiants de deux universités afin qu'ils explorent les différentes pratiques.

Des infrastructures sportives mises à disposition par la CTG

Ils seront aussi accompagnés par la Collectivité Territoriale de Guyane par la mise à disposition d'infrastructures sportives. Le hall Kévin Séraphins, la piscine Malia Metella ou encore l'Institut de Formation et d’Accès au Sport (IFAS) seront utilisés par les étudiants. Des constructions sont aussi prévues, explique Philippe Bouba, 5e vice-président à la CTG.

Les jeunes d'ici ont besoin que leur filière ne soit plus à 2 000 km ou à 7 000 km. Il faut qu'ils puissent être valorisés directement sur le territoire pour le bien de la Guyane de demain [...] Ce sont les futurs professeurs d'Éducation Physique et Sportive de demain, c'est aussi important qu'ils puissent être à côté de jeunes pour leur permettre d'aimer la pratique sportive.

Philippe BOUBA, 5ème vice président de la Collectivité Territoriale de Guyane délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche

Pouvoir se projeter dans le supérieur

"À chaque fois qu'on ouvre une nouvelle formation pour le supérieur, c'est bien pour l'enseignement scolaire", dit Philippe Dulbecco, recteur de l'Académie de Guyane. Il félicite l'élargissement de l'offre de formation, avec notamment l'ouverture de la deuxième année de médecine récemment.

C'est une manière, pour les jeunes, de se projeter de manière plus efficace dans l'enseignement supérieur.

Philippe DULBECCO, recteur de l'Académie de Guyane

Concernant les professeurs d'éducation physique, il faudrait idéalement en former une trentaine par an, selon Philippe Dulbecco, ce qui correspond au nombre d'étudiants qui intégreront la licence STAPS de l'Université de Guyane dès la rentrée 2024.

Un IPAG parmi les projets en cours de réflexion

Dans les projets à venir de l'UG, il y a aussi l'ouverture d'un institut de préparation à l'administration générale (IPAG). Il permet de préparer les concours pour l'administration publique en catégorie B et A. "Il y a un gros besoin de compétence dans toutes les administrations de Guyane", conclut Laurent Linguet.