Une nouvelle structure créée pour adapter les lois santé à la Guyane

Une nouvelle structure créée pour adapter les lois santé à la Guyane.
Un Centre territorial de promotion de la santé a été inauguré, ce mercredi 27 novembre, route de Baduel, à Cayenne. Il doit veiller à ce que la législation nationale en matière de santé soit adaptée au contexte local.

Adapter les lois santé à la Guyane. C’est l’objectif du nouveau Centre territorial de promotion de la santé (CTPS), inauguré ce mercredi 27 novembre, route de Baduel à Cayenne.

Une compétence juridique

Il est situé dans les mêmes locaux que l’Observatoire régional de la Santé de Guyane (ORSG). Docteur Marie-Josiane Castor, la directrice de cette structure, précise ses missions : 

On a une compétence juridique à acquérir pour travailler sur l'adaptation des textes de loi à la Guyane. C’est un travail en collaboration avec les parlementaires et les élus de la collectivité de Guyane.

Dr Marie-Josiane Castor, directrice

Une fusion avec l'Observatoire régional de la Santé

Le nouveau CTPS est fusionné avec l’Observatoire régional de la Santé, qui réalise des études sur l’état de santé de la population en Guyane depuis plusieurs dizaines d’années.

Un outil précieux pour le travail du CTPS, selon Patricia Saïd, quatrième vice-présidente de la CTG, déléguée à la santé et solidarité : "c’est nécessaire de maîtriser l’état de santé de la population pour appuyer nos recommandations".

L'exemple de l'hypertension

Par exemple, depuis 2011, l’hypertension artérielle n’est plus prise en charge à 100% par la Sécurité sociale. Une décision inadaptée à la Guyane, selon les professionnels de santé. Le CTPS tente donc de faire inscrire à nouveau l’hypertension artérielle sur la liste des affectations de longue durée.

Ce que l’on essaie de démontrer, c’est que cela survient plus tôt en Guyane et les complications sont plus graves. La population est aussi plus précaire, donc beaucoup ne peuvent pas acheter les médicaments.

Dr Marie-Josiane Castor, directrice

 

Le CTPS travaille sur des lois déjà en vigueur ou en cours de négociation à l’Assemblée nationale. Il est doté d’un budget de 100 000€, financé par la collectivité de Guyane.