Une réunion d’urgence à la préfecture sur la violence en Guyane

Réunion d'urgence à la préfecture sur la délinquance en Guyane, au premier rang les élus de Guyane
L’insécurité sévit en Guyane au point d’atteindre un niveau très inquiétant. Ce matin avait lieu à la préfecture une réunion d’urgence sur la problématique de la délinquance et de la criminalité provoquée par Thierry Queffelec, le préfet. Elle s’est déroulée en présence des élus de Guyane et des services de l’état.

Président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Gabriel Serville, les maires et les deux nouveaux députés de la Guyane, Jean-Victor Castor et Davy Rimane ont répondu à l'invitation du préfet Queffelec pour cet échange autour de la délinquance. 

Réunion sur la violence à la préfecture le 20 juin en présence des élus

La Guyane au cœur d’une vague de violence problématique

Lors de cette réunion un état des lieux de l'action des services de police et de gendarmerie mais aussi de la justice avec le procureur Yves Le Clair, a été présenté. 

Après 2 années marquées par la crise sanitaire, l’insécurité repart à la hausse en Guyane. Les chiffres de l'insécurité montrent que l'heure est grave avec déjà 19 homicides recensés depuis le début de l'année.

19 homicides pour les premiers mois de l'année 2022

Il n’y a plus lieu de s’interroger sur le sentiment d’insécurité prégnant qui règne en Guyane en milieu urbain comme en forêt (6). Les chiffres sont parlants : 25 homicides pour l’essentiel en zone urbaine (19) comme en forêt. Les vols à mains armées représentent un ratio de 1,98 pour 1000 habitants en Guyane. Le 2e plus haut de France après celui de Mayotte qui s’élève à 2,14 pour 1000 habitants.

Ce qui frappe, notamment à Cayenne, ce sont les vols à mains armées avec violence, 26 depuis le début de l’année et 63 avec une arme autre que le pistolet ou le revolver.

D’ailleurs le niveau de circulation des armes sur le territoire atteint des sommets. 80 armes à feu (pistolets ou revolvers ou encore fusils longs) ont été récupérées cette année lors de contrôles sur la voie publique.

Montée de l'insécurité et de la violence en Guyane

Cette rencontre décidée dans l’urgence apparait bien comme une communication visant à montrer l’efficacité sur le terrain des gendarmes et policiers et de la justice.

Si le diagnostic de la délinquance est connu, les moyens pour résoudre ce phénomène reste pour l’heure insuffisants. Face à l’ampleur de la tâche, il faudrait pouvoir multiplier par deux les effectifs actuels. Le représentant de l’état, le préfet Thierry Queffeclec a donc lancé un appel aux nouveaux députés pour qu’ils accompagnent les demandes de renfort, une solution immédiate pour contrer cette délinquance criminelle.