Des conditions de vie sommaires, pas d’accès aux bâtiments, pas de poubelle, des tentes installées à même le sol avec les moyens du bord... C'est ce que l'on aperçoit sur ces vidéos amateurs fournies par des demandeurs d'asile sur place. La rédaction n'a pas été autorisée à accéder aux lieux.
400 personnes pour un cabinet de toilettes
Les bâtiments situés au centre d'accueil La Verdure sont fermés et toutes ces personnes venues du Moyen-Orient installent des tentes avec les moyens du bord. Tout ceci représente un risque sanitaire majeur. En dormant à même le sol, elles sont attaquées par des scorpions, mygales et autres insectes.
Pour ne rien arranger, seul un sanitaire est opérationnel pour les 400 migrants vivant sur le site. Résultat : une file d’attente de 20 à 30 personnes pour aller aux toilettes ou faire ses besoins dans la nature. C'est le choix qui se présente à ces personnes en quête d’une vie meilleure.
Des enfants scolarisés mais sans transport
Plus d'un tiers des occupants du centre, situé au Camp du Tigre, sont des enfants. Ces derniers ne peuvent se rendre à l'école, faute de moyen de transport. Ils se retrouvent alors à errer dans le centre d’accueil, devenu un cauchemar pour bon nombre de migrants.
S’ajoute à cette précarité, un climat d’insécurité. Certains affirment avoir été agressés par des personnes extérieures armées d’arme blanche ou d’arme à feu. Dans la nuit, des téléphones et autres objets de valeur disparaissent.
Ces migrants, avec qui nous avons échangé, réclament plus d’humanité de la part des autorités.