Le contrat de convergence et de transformation poursuit sa préparation pour intégrer la prochaine loi de finance. Toutes les partie se sont entendues sur les grands thèmes au nombre de 7 dont la mobilité et la culture. Mais les attentions étaient surtout concentrées sur l’évolution statutaire avec des mises au point nécessaires.
Yvane Goua, la leader de Trop Violans, membre du comité de pilotage sur le changement statutaire, pointe un manque de clarté de Jean-François Carenco et beaucoup d’approximation qui risque faire perdre du temps :
« Chacun campe sur ses positions, il y a du dilatoire. On fait des réunions avec tout le monde et cela n’est pas forcément très clair en termes de processus… quand le ministre est venu en décembre, il avait déjà promis de signer le protocole d’accord de méthode, il ne l’a pas fait. Cette troisième réunion a permis d’échanger. On espère que cela sera signé et que l’on avancera… »
Un avis que partage le député Jean-Victor Castor qui réaffirme qu’il faut se concentrer sur les travaux de législation et de fiscalité notamment :
« … nous avons pris une décision à l’unanimité des élus pour aller vers une autonomie. Que le ministre respecte cela... et la population décidera. Le travail engagé est un travail résolument tourné vers l’autonomie pour que nous puissions avoir la possibilité de décider et d’élaborer des lois qui correspondent à nos capacités, avoir une fiscalité beaucoup plus forte et une assemblée de Guyane avec deux milliards d’euros …».
Le ministre Carenco ne s'avance pas sur la question. Il écoute et attend les propositions des collectivités. Sur la problématique du foncier, il a rencontré les maires et il distingue trois axes concernant l’attribution du foncier : les populations autochtones, l’exploitation agricole et les communes.
"Sur les communes, il y a les demandes ordinaires et urgentes qui sont libéralisées totalement… d’autres demandes sont plus complexes à traiter sur l’agriculture, les communautés autochtones, sur les bushiningués.... comment tout cela se gère, quel type de propriété… »
Trois groupes de travail sont mis en place pour avancer là-dessus mais en attendant le problème immédiat des communes est réglé : celui d’obtenir immédiatement la rétrocession de terrains.