Reconstruire un foyer après une période de troubles. Ce 28 février 2022, à Awala Yalimapo, s’est tenu l’inauguration de la communauté thérapeutique Yépi Makandra. Il s’agit d’une structure accueillant les femmes en situation d’addiction (drogues, alcool ou médicaments) avec ou sans leurs enfants. L’objectif est d’accompagner ces personnes vers l’autonomie et l’insertion socio-professionnelle. C’est la première fois, en France, qu’une structure de ce type permet aux femmes de venir avec leurs enfants.
Une capacité d’accueil de 25 femmes et 15 enfants
Généralement, les structures d’hébergement des personnes en situation d’addiction prennent en charge les femmes sans leurs enfants. Cet élément peut être un obstacle à la prise en charge. Yépi Makandra peut accueillir jusqu’à 25 femmes et 15 enfants. Les conditions d’accueil sont les suivantes : être une femme, avec ou sans enfant, sevrée ou non, avec ou sans traitement de substitution.
Pour leur admission, les patientes peuvent faire une demande spontanée (par téléphone ou en allant sur place) ou passer par un professionnel. Elles doivent, ensuite, établir un dossier. La structure a ouvert ses portes depuis le mois de janvier 2022. Les femmes qui intégreront le programme seront hébergées pendant plusieurs mois et se soutiendront mutuellement, avec l’aide des professionnels.
La reconstruction après une période difficile
Ce projet de 5 millions d'euros a été porté par l’association l’Akatij (An nou Konbat Ansanm Tout Inégalité di Jôdla), soutenu par l’Agence Régionale de Santé de Guyane et cofinancé par les fonds FEDER. Pour l'instant, deux femmes sont hébergées à Yépi Makandra.
"C’est un hébergement qui est proposé à des femmes en situation d’addiction et qui veulent arrêter, s’en éloigner. On les héberge pendant toute la période de l’arrêt, jusqu’à ce qu’elles aillent mieux, qu’elles soient complétement reconstruites", indique Marie Nicaise, directrice générale de l’AKATIJ.
On les accompagne aussi sur des questions d’insertion professionnelle et sociale. C’est aussi prendre soin de soi, se reconstruire après des périodes très difficiles marquées par beaucoup de précarité et de vulnérabilité.
Marie Nicaise, directrice générale de l’Akatij