Éric Jean Baptiste, 52 ans, secrétaire général du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP) a été tué par balles, dans la soirée de vendredi 28 octobre, dans une banlieue sud de la capitale en Haïti.
L'ancien candidat à la présidentielle était à bord d'une voiture le conduisant à son domicile situé à Laboule 12, lorsque son véhicule a été pris pour cible.
Le porte-parole du parti, Ricardo Nordin, indique que "son véhicule a été criblé de balles. Son agent de sécurité est décédé sur place. Éric Jean Baptiste a rendu l'âme à l'hôpital".
Selon Le Nouvelliste, l'attaque se serait produite à quelques mètres de l'immeuble Jane Barbancourt aujourd'hui Château Ternier. Laboule 12 est un quartier aisé de Pétion-Ville et le théâtre de crimes violents, de tuerie et d’enlèvements depuis plusieurs mois. Cette zone est contrôlée par le gang dirigé par Carlo Petit-Homme, alias Ti Makak.
En 2018, Éric Jean Baptiste avait échappé à une tentative d’assassinat alors qu'il emmenait ses 3 enfants à l'école lorsque sa voiture avait été la cible de plusieurs projectiles d'origine inconnue au niveau de Carrefour Feuilles.
Les gangs sèment la terreur
Le pays pauvre des Caraïbes fait face à des gangs qui sèment la terreur et à une situation sanitaire qui se dégrade avec une forte résurgence du choléra.
L'assassinat d'Éric Jean Baptiste survient quelques jours après la tentative de meurtre d'un journaliste d'investigation du quotidien haïtien Le Nouvelliste, attaqué par balle dans la matinée du 25 octobre.
Lundi 24 octobre, le corps sans vie d'un autre journaliste, également animateur radio, a par ailleurs été retrouvé sous un pont dans la ville des Cayes dans le sud du pays, l'UNESCO exigeant que la lumière soit faite sur ce décès.
Le gouvernement haïtien a appelé la communauté internationale à l'aide, y compris par le biais de l'envoi d'une force de maintien de la paix, mais cette idée ne fait l'unanimité ni au sein de la population haïtienne ni au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, et aucun pays ne s'est encore proposé pour la diriger.
Le Conseil de sécurité a toutefois imposé la semaine dernière une batterie de sanctions visant les bandes criminelles qui sèment le chaos à Haïti.