Des affrontements violents ont une nouvelle fois éclaté hier à Port-au-Prince entre la police et des manifestants, faisant au moins un mort, alors que les rues des principales villes d'Haïti sont investies depuis près d'une semaine par des protestataires qui contestent le pouvoir en place.
Un jeune homme a été tué dans l'après-midi (mercredi 13 février 2019), à quelques dizaines de mètres des bureaux de la présidence dont l'accès était bloqué par les forces de l'ordre à grand renfort de gaz lacrymogène. Au moins sept personnes ont ainsi trouvé la mort depuis le début du soulèvement jeudi dernier.
Un journaliste haïtien a été blessé par balle à l'avant-bras dans une rue du centre-ville de la capitale lors d'une fusillade entre des policiers et un groupe de manifestants.
Les confrontations entre les forces de l'ordre et les jeunes, majoritairement issus des quartiers populaires, ont été violentes. À distance, les deux groupes se sont longuement envoyés et relancés pierres et grenades lacrymogènes.
La colère populaire se cristallise autour de la personne de Jovenel Moïse, le président au pouvoir depuis deux ans. Les manifestants lui reprochent de ne pas avoir tenu ses promesses et d'avoir contribué à l'aggravation de la pauvreté. Depuis, le président haïtien reste muré dans le silence.
On est loin des promesses de campagne.
(Re)voir le récit de Michel Gendre.
Haïti est plongée depuis le 7 février dans une crise politique profonde: les activités du pays sont paralysées par des manifestations populaires dans les principales villes, souvent hérissées de barricades.Mardi, les 78 détenus d'une prison d'une petite ville du sud du pays se sont évadés, à la faveur d'une manifestation contre le pouvoir qui se déroulait à proximité, selon les témoins. Une enquête doit déterminer les circonstances exactes de cette évasion spectaculaire.
Un journaliste haïtien a été blessé par balle à l'avant-bras dans une rue du centre-ville de la capitale lors d'une fusillade entre des policiers et un groupe de manifestants.
Les confrontations entre les forces de l'ordre et les jeunes, majoritairement issus des quartiers populaires, ont été violentes. À distance, les deux groupes se sont longuement envoyés et relancés pierres et grenades lacrymogènes.
En périphérie de la plus grande place d'Haïti, où la foule a terminé son parcours, quelques pillages se sont produits dans les commerces environnants. "C'est une insurrection populaire (...) Les Haïtiens occupent les rues donc il est clair que Jovenel Moïse n'a d'autre choix que de remettre sa démission", a déclaré Prophète Hilaire, un des protestataires, alors que le cortège défilait encore dans un calme relatif à travers la capitale.iciHaïti - Justice : La CIDH profondément préoccupée par la violence en Haïti https://t.co/s7Ayp5Q4dd via @HaitiLibre
— HaitiLibre (@HaitiLibre) 14 février 2019
La colère populaire se cristallise autour de la personne de Jovenel Moïse, le président au pouvoir depuis deux ans. Les manifestants lui reprochent de ne pas avoir tenu ses promesses et d'avoir contribué à l'aggravation de la pauvreté. Depuis, le président haïtien reste muré dans le silence.
On est loin des promesses de campagne.
(Re)voir le récit de Michel Gendre.
Haïti : Pourquoi le président Jovenel Moïse suscite la colère ?
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"Un gouvernement qui ne peut pas donner de la nourriture et de l'eau à son peuple doit démissionner mais il faut aussi que la bourgeoisie se décide à ne plus accaparer toutes les richesses car nous, nous sommes plus nombreux du côté des quartiers populaires", a averti le manifestant.Haïti est plongée depuis le 7 février dans une crise politique profonde: les activités du pays sont paralysées par des manifestations populaires dans les principales villes, souvent hérissées de barricades.Mardi, les 78 détenus d'une prison d'une petite ville du sud du pays se sont évadés, à la faveur d'une manifestation contre le pouvoir qui se déroulait à proximité, selon les témoins. Une enquête doit déterminer les circonstances exactes de cette évasion spectaculaire.