La mobilisation menée par les élus de Saint-Laurent-du-Maroni pour demander des mesures face à l’insécurité a franchi une étape. Ce lundi 14 octobre, après cinq jours de sit-in devant la sous-préfecture, la maire Sophie Charles a reçu une réponse écrite du Premier ministre qui accède à plusieurs demandes, dont le renfort des forces de l’ordre. Un escadron supplémentaire sera déployé sous quinze jours, et des agents sont déjà arrivés dans la commune durant le week-end.
« Nous avons obtenu des réponses positives, mais tout n’est pas encore réglé. Nous poursuivons les discussions pour garantir la sécurité de notre ville, » a déclaré Mme Charles, soulignant la détermination des élus à poursuivre leurs efforts.
Vers une éradication de certains quartiers informels, foyers de criminalité
Le gouvernement a également accepté de soutenir l’éradication de certains quartiers informels identifiés comme foyers de criminalité. Concernant le point de contrôle routier (PCR) de Margot, des discussions sont prévues avec le préfet pour réévaluer ce dispositif.
Olivier Goudet, président de l’association Trop Violans, s’est rendu à Saint-Laurent pour manifester son soutien aux élus et à la population. « Il était important de venir soutenir les élus de Saint-Laurent car ce mépris vis-à-vis de la municipalité n’était pas tolérable », a-t-il déclaré. Bien qu’il ait exprimé des réserves sur une trop grande militarisation de la ville, il a également annoncé l’organisation d’une marche vendredi prochain pour soutenir les victimes de violences en Guyane et dans les Antilles.
Avec ces premiers engagements, les élus ont décidé de suspendre temporairement leur sit-in, mais restent vigilants quant à la mise en œuvre des actions promises.