Le centre de l’ouragan Milton s’éloigne de la Floride en direction de l’Est-Nord-Est. À 10h00 du matin, ce jeudi 10 octobre 2024, les vents forts (de l’ordre de 85 km/h en moyenne) et les fortes pluies étaient encore d’actualité sur la côte Est, après les ravages causés dans toute la péninsule, durant la nuit dernière. Le phénomène, désormais rétrogradé en catégorie 1, devrait passer au Nord des Bahamas, aujourd’hui.
Milton était de catégorie 3 quand il a abordé le territoire du Sud des Etats-Unis. Quelques heures avant, il avait atteint la catégorie 5 (l’échelon maximal) et avait été considéré comme l’un des cyclones potentiellement les plus dévastateurs du siècle.
Pour autant, il restait annoncé comme "extrêmement dangereux".
L'ouragan a touché terre mercredi soir, sur la côte Ouest de la Floride, accompagné de vents atteignant 165 km/h, selon le Centre américain des ouragans (NHC). L’eau est considérablement montée par endroits et les rafales de vents ont provoqué d’importants dégâts. Un bilan humain provisoire parle de quatre morts, dans ce contexte apocalyptique.
Quatre morts et un territoire dévasté
Quatre personnes sont mortes, mercredi, dans deux tornades survenues dans l'Est de la Floride, au passage de l'ouragan Milton, ont annoncé les autorités locales ce jeudi. "Deux tornades confirmées ont touché le sol avant l'arrivée de l'ouragan Milton, mercredi 9 octobre", indique sur son site le comté de Sainte-Lucie, sur la côte Est de la péninsule.
L'heure est aux opérations de secours, pour sauver les habitants surpris par la montée des eaux, notamment.
La population est médusée, après le passage de Milton, tant les dégâts sont impressionnants. La région de Tampa Bay a été frappée de plein fouet, comme en témoignent les nombreuses vidéos partagées sur les réseaux sociaux, comme celles ci-dessous :
Au plus fort de l’évènement, plus de 3,3 millions de foyers ont été privés de courant, jusqu’à ce jeudi matin, selon le site spécialisé poweroutage.us.
Parmi les dégâts marquants, beaucoup font référence au toit du stade de l'équipe professionnelle de baseball des Tampa Bay, déchiré par les vents violents de l'ouragan. Si la structure métallique du dôme a résisté, la structure plastique blanche du Tropicana Field n’est plus que lambeaux. Des morceaux de cette toiture jonchent le terrain en contrebas, d’autres restent attachés aux poutres et flottent au vent.
Témoignage d’une Guadeloupéenne installée à Tampa
Souleika a quitté sa Guadeloupe natale en janvier 2007 pour poursuivre ses études en Floride ; c’est là qu’elle a rencontré son mari, puis s’y est installée. La mère de famille de 35 ans vit à Seminole, une zone qui n’était pas concernée par les ordres d’évacuation. La jeune femme a vécu une "nuit terrifiante", de son propre aveu. Ce jeudi matin, elle déplore quelques dommages, sans gravité pour ce qui la concerne.
L’Abymienne rappelle que Tampa Bay est habituellement épargné. Le dernier cyclone qui a touché cette région directement remonte à 1921.
Le temps a vraiment empiré vers 20h30 et ça a continué vraiment toute la nuit. On pense avoir entendu le bruit d’un train, à un moment ; c’était une tornade. Les arbres sont à terre. Mon mari et moi, nous sommes allés, avec les trois adolescents et les deux chiens, dans la salle de bains (...). Ma gouttière est cassée, j’ai le toit de quelqu’un dans mon jardin (...).
Souleika, Guadeloupéenne installée à Tampa, en Floride
Souleika a vécu son premier cyclone en 1989 : c’était Hugo en Guadeloupe, elle avait 9 mois. Puis elle a connu Lenny en 1999 et Marilyn en 1995. Depuis son arrivée en Floride, elle a essuyé les foudres de l’ouragan Irma en 2017 et, cette année, Helen, il y a 15 jours. Ce dernier phénomène a causé des inondations et fait 15 morts en Floride.