L'église de Saint Louis en Calédonie a été incendiée ce lundi 15 juillet. C'est l'histoire du pays qui est victime de l'attaque d'émeutiers. L'émotion est forte parmi les croyants. Soeur Dalila, religieuse de Wallis, qui vivait à la mission depuis 2016 a été contrainte de quitter Saint Louis en pleine nuit sous les tirs des émeutiers. Le presbytère, la maison des soeurs et ensuite l'église partis en fumée est pour elle un crime contre l'église. Son témoignage recueilli par Mirna Kilama.
Ma consœur, avec qui j'étais dernièrement a plusieurs maladies, j'étais très inquiète, c'est pourquoi je me suis résignée ce soir-là à appeler les gendarmes, la semaine dernière. Ils sont arrivés vers 1h du matin, et ils nous ont emmenées. Ils nous ont sorties du couvent, où plusieurs coups de feu, les gendarmes se faisaient tirer dessus. C'est dans ces conditions qu'on a été exfiltré et emmené à Nouméa. Le lendemain, mercredi matin, on a appris le décès de l'homme qui a participé à notre expulsion et aux incendies de nos locaux. Et maintenant, j'apprends que l'église a brûlé. (…) J'ai mal au cœur, c'est pour moi un véritable crime envers l'église et ses serviteurs. J'ai vu la rage envahir ces enfants, je l'ai sentie et je l'ai comprise. Pour moi, ils ne souhaitent qu'une seule chose, reprendre possession de leurs maisons.
Soeur Dalila Manufekai
La communauté catholique est sous le choc surtout le diocèse de Wallis et Futuna. L'évêque du diocèse Monseigneur Susitino Sionepoe a servi dans le Sud de la Nouvelle-Calédonie de 2006 à 2010, notamment à Saint Louis. Il exprime son soutien à la communauté chrétienne de la Nouvelle-Calédonie. Il est au micro de Lotana Moefana et Sofia Hoatau.