Juillet, un mois sans tabac

On compte 70 000 fumeurs au fenua selon l’ISPF
Juillet le mois sans tabac... Une initiative du ministère et de la direction de la Santé lancée l’an dernier afin d’inciter les fumeurs à arrêter au moins un mois, un cap décisif dans le sevrage tabagique. L’une des actions menées pour faire baisser le nombre de fumeurs au fenua, qui sont 70 000 selon l’ISPF. Des actions qui restent malheureusement insuffisantes selon les professionnels de santé.

Fumer est une habitude, une addiction, un fléau. Un fléau qui selon l’institut de la santé en Polynésie française touche plus les femmes que les hommes. 44% contre 39% d’après une étude de 2022. Beaucoup avouent avoir tenté d’arrêter sans y parvenir.  "J'ai essayé mais ce n'est pas facile surtout quand tu commences très jeune. Au fil des années, cela devient encore plus dur", confie Mahana, qui fume toujours. 

L’objectif du mois sans tabac est justement d’accrocher ces fumeurs et de les accompagner vers un possible sevrage. Un combat difficile certes mais pas impossible. Titaina s’est libérée de son addiction il y a 6 ans, après avoir fumé deux à trois paquets par jour pendant 42 ans.

"Ça été dur. C'était surtout quand j'ai eu deux AVC de suite j'ai vu le trou et mes petits enfants autour. C'est ça qui m'a fait réfléchir, il faut que j'arrête"

Titaina Vane - ancienne fumeuse

Les professionnels de santé s’accordent à le dire, le plan de lutte contre le tabac au fenua est encore très insuffisant en termes d’accompagnement de mesures réglementaires entre autres. 

"Les Pays qui ont réussi à faire en sorte qu'il y ait de moins en moins de fumeurs et surtout chez les jeunes, ont engrangé une politique antitabac agressive. Agressive à tout point de vue : la prévention et aider les gens à s'en sortir. Aider les gens, tous les médecins ici au fenua attendent que la CPS prenne en charge les substrats du tabac les patch, les gommes nicotinique, etc."

Didier Bondoux - médecin généraliste

Aujourd’hui beaucoup de fumeurs se tournent vers l’acupuncture ou encore l’hypnose comme un soin complémentaire dans leur démarche de sevrage du tabac, des accompagnements qui ne sont pas remboursés par la CPS.