Logement social : raréfaction du foncier, impayés... l'OPH a du mal a tenir la cadence

Diego est plus que satisfait de son nouveau logement. Après avoir vécu 10 ans en fare OPH à la Mission, il profite depuis le 27 avril d'une habitation avec 3 chambres et une cour. Le tout dans une résidence sécurisée. Pour lui, c'est donc plus de confort, malgré un loyer qui a triplé : « Là où j'étais avant, c'était trop petit pour nous. C'était un F3, et là dans ce nouveau lotissement, j'ai pu avoir un nouveau logement de type F4. Mes enfants aujourd'hui ils ont grandi. Ils ont pris de l'âge ».

Si le dossier de Diego a été rapidement pris en compte, ce n'est pas le cas de tous ceux qui recherchent un logement. 4 000 demandes de logement OPH sont toujours en attente. « La difficulté aujourd'hui, on la connaît tous. Il y a aussi le problème du foncier qui se rarifie. La problématique pour nous est de pouvoir permettre des financements pour maintenir ce niveau de production, détaille Mike Atchoy, directeur de l'OPH. Là sur 2025, on prévoit de livrer 250 logements et près de 500 fare. C'est chiffres-là ne nous permettront pas de répondre à l'ensemble de la demande ».  

Des impayés qui freinent la production ? 

Les impayés des locataires représentent 30% soit un manque de 500 millions de francs pacifique. Une difficulté qui met en péril la chaîne de production des logements sociaux. « Je pense que quand on est en règle au niveau des loyers, réfléchit Diego, ça permet à l'OPH d'ouvrir et d'acheter des terrains, de construire encore d'autres logements et de donner ça aux familles qui ont besoin d'avoir un logement aujourd'hui ».  

Au total près de 600 logements sortent de terre chaque année. 400 fare OPH et 200 logements en résidence. Ce qui représente un budget de 10 milliards de francs pacifique.