Katia bientôt libre...

La justice mauricienne abandonne les poursuites contre la jeune parisienne. Katia Terminet a passé plus de 20 mois en détention provisoire pour un trafic de drogue auquel elle aura été mêlée malgré elle.
 « Il y a des monnaies d’échange à qui l’on brise la vie…» Le soulagement est proche mais Zora Berrouag, la tante de Katia Terminet reste amère. Elle affirmait encore il y a 15 jours que sa nièce était «victime d'un complot et prise en otage par le gouvernement mauricien».

Arrêtée en mars 2011 à son arrivée à l’aéroport de Plaisance, Katia apprend par les douaniers que sa valise contient 10 000 cachets de Subbutex. C’est son compagnon qui les y a glissés à son insu. C’est un médicament en France mais c’est une drogue à Maurice, un substitut à l’héroïne. Le passeur risque 15 à 20 ans de prison s’il est pris. Moyenant rétribution le jeune homme a accepté de livrer le paquet à Maurice, pour le compte d'un mauricien installé à Paris. Soupçonnée de complicité, Katia est immédiatement emprisonnée. Sa santé et son moral se dégradent chaque jour. « je n’en peux plus, je veux mourir » confie-t-elle à ses proches au téléphone.

Le 12 novembre aux Invalides à Paris, les proches de Katia Terminet organisent un rassemblement pour attirer l’attention de la diplomatie française sur le calvaire de la jeune femme de 21 ans. Plusieurs jeunes françaises se sont déjà fait piéger de la même manière par des petits copains mauriciens. Que deviennent  Déborah Dangla, 18 ans, Farah Nachi, 20 ans et Aurore G-Coissy, 24 ans ? Elles croupissent dans les prisons mauriciennes comme croupissent les mules innocentes en attendant leurs procès. Victimes d'un réseau de trafiquants qui sévit entre la France et Maurice. Etrangement libérables lors de visites ministérielles et d’accords commerciaux entre les 2 pays.