La rentrée scolaire est compromise pour les 36 élèves de l'école bilingue "My School". Les riverains du quartier contestent la transformation d'une villa en plusieurs salles de classe. Un jugement du tribunal administratif, du 23 décembre dernier, a donné raison aux riverains.
"On est à trois jours de la rentrée scolaire et on ne sait toujours pas si l'école ferme ses portes. C'est la scolarité de nos enfants qui nous inquiète", confie un père de deux enfants scolarisés à My School.
La rentrée scolaire est compromise pour les 36 élèves et les quatre salariés de l'école privée bilingue "My School". En 2018, l'école ouvre pour la toute première fois ses portes et propose d'accueillir des élèves de maternelle et du primaire dans un environnement bilingue. My School a donc emménagé dans un lotissement résidentiel, provoquant ainsi la colère des riverains.
(Re)voir le reportage de Réunion La 1ère :
Le tribunal administratif est saisi
C'est à la veille de Noël que le jugement tombe. Une quinzaine de jours plus tôt, les riverains du lotissement résidentiel de la Saline ont saisi en référé le tribunal administratif. Ils dénoncent les nuisances sonores, et évoquent des motifs de sécurités publiques en attaquant l'arrêté municipal du 30 juillet 2020 autorisant l'école privée à transformer la villa en salles de classe.
"Tout a commencé en juillet, lorsque des voisins ont eu connaisances de l'école. Ils se manifestent par des appels, des messages d'intimidations en nous demandant de ne pas ouvrir l'école, de renoncer à notre projet", raconte Typhaine Dauchez, la directrice de My School.
L’école Myschool dispose pourtant de toutes les autorisations nécessaires. La directrice a engagé une procédure pour réviser l’arrêté du 23 décembre dernier. L’objectif est d’être en mesure de terminer l’année scolaire en cours, sans conséquences pour les enfants. « Il faut 1 à 4 mois d’instruction de dossier pour demander un changement d’affectation pour que l’on puisse transformer une maison en Etablissement Recevant du Public (ERP). Avec le jugement du tribunal administratif, il nous ait impossible de trouver un autre logement en si peu de temps », conclut-elle.