Déjà 1700 signatures recueillies... La pétition lancée contre la fermeture du service urologie du CHU Nord continue à enfler. Comme l'inquiétude des patients, qui redoutent l'idée de devoir se faire soigner au CHU Sud en subissant les aléas de la circulation.
La colère gronde. Elle grandit. Elle interpelle. Plus de 2000 patients sont actuellement suivis au sein du service urologie du CHU Nord. Un service menacé de fermeture. Une décision prise à l'issue d'un rapport de l'IGAS, l'Inspection Générale des Affaires Sociales. L'organisme y voyant "La solution" pour régler des dysfonctionnements engendrés par des conflits entre les urologues du CHU Nord.
"Pas question de faire payer au personnel et aux patients une problématique d'ordre administrative ! " réplique la CFDT Santé. Pour Expédit Lock-Fat, son secrétaire général, "obliger les patients du Nord, de l'Est et de l'Ouest de se faire soigner au CHU Sud ou dans des cliniques privées n'est pas envisageable".
Fermeture prévue au 1er juin
La fermeture du service urologie nord reste toutefois prévu pour le 1er juin 2021. La direction du CHU envisage un redéploiement des lits vers les services de dialyse et le maintien de deux praticiens pour assurer les urgences urologiques. En d'autres termes, toutes les complications necessitant l'intervention des spécialistes seront toujours traitées au CHU Nord.
En revanche, tous les soins liés aux pathologies chroniques devront faire l'objet d'une prise en charge ailleurs. Soit au CHU Sud pour rester dans le secteur public. Soit dans le privé.
Inacceptable" selon Jean-Claude Maden. Depuis des années, le Dionysien est pris en charge dans le service du CHU Nord. Comme de nombreux patients, il redoute de devoir faire des heures de trajet pour être soigné. "Au-delà de l'aspect confort, il est question de qualité de soins" explique-t-il en montrant les signatures récoltées dans une pétition pour dire non à la fermeture du service urologie dans le nord.
Mobilisation tenace et déjà 1700 signatures
Une mobilisation qui rassemble déjà derrière lui 1700 personnes. Des anonymes, mais aussi des élus, qui ne comprennent pas plus cette volonté de priver le service public de ses moyens d'intervention.
L'AMDR, l'Association des Maires De la Réunion a interpellé l'ARS sur cette fermeture. Des députés. Le président du Conseil Régional... Les voix s'élèvent contre ce que Jean-Claude Maden considère comme les prémices d'une "désorganisation de la couverture territoriale de Santé publique à La Réunion". Dans un courier adressé à la direction du CHU, le Dionysien se dit "scandalisé par le mépris affiché du patient" et plus encore de voir "l'intérêt général piétiné".
Il espère comme beaucoup, que la Direction stoppe le processus. Et qu'après le 1er juin, les consultations et la continuité des soins se poursuivent au sein du service urologie du CHU Nord.