L'Union africaine en parfait accord avec Azali Assoumani

Bakole Adeoye (2e au 1er rang à partir de la gauche) et Azali Assoumani (3e en partant de la gauche) ont une vision identique de la situation politique en Union des Comores et appellent l'opposition au dialogue sans condition.
L'opposition comorienne vient de prendre un véritable camouflet. La mission de l'Union africaine se dit en parfait accord avec le président Azali Assoumani. Elle appelle les opposants au dialogue avec le pouvoir et assure qu'il n'y a pas de prisonniers politiques dans le pays.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Union africaine et Azali Assoumani sont sur la même longueur d’onde. L’organisation panafricaine a effectué une mission de 3 jours à Moroni au cours de laquelle, elle a rencontré toutes les parties prenantes. Elle a constaté que l’appel au dialogue lancé par le chef de l’Etat, le 9 septembre dernier sera boudé par l’opposition à moins que les conditions qu’elle a posées pour sa participation soient prises en compte. Et contre toute attente, la mission conduite par Bankole Adeoye, bien qu’elle appelle à un dialogue inclusif, ne veut pas entendre parler de préalables.

L'opposition estime qu'Azali Assoumani aurait dû laisser le siège de président de l'Union des Comores à la fin de son deuxième mandat prévue en mai 2021.

Le processus de dialogue ne peut pas être sujet à des préconditions ni à des préalables.

Bankole Adeoye, commissaire de l'Union africaine chargé des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité

 

Sambi et Salami considérés comme des prisonniers de droit commun

Parmi les conditions posées par l’opposition, figure la libération des prisonniers politiques, dont l’ancien président Sambi et l’ancien gouverneur d’Anjouan, Salami en prison depuis 3 ans sans procès. Pour l’Union africaine comme pour Azali Assoumani, il n’y a tout simplement pas de prisonniers politiques.

Il est loin le temps où Ahmed Abdallah Sambi et Azali Assoumani se saluaient courtoisement.

Il n'y a que des détenus pour actes criminels et autres. L'appel que nous lançons à la Commission nationale des droits de l'Homme et au gouvernement, c'est de saisir la justice, s'il y a des actes criminels qui ont été commis par des individus.

Bankole Adeoye

La délégation estime en outre que la situation politique est, je cite, « plus calme qu’en 2018, puisque règnent la paix, la stabilité et la démocratie ». Ce constat est étonnant puisqu’en juin dernier, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine reconnaissait, je cite que « la situation politique et sécuritaire aux Comores reste tendue et fragile ».