La campagne sucrière prend fin dans l'Est et le Sud de l'île

Ce vendredi 10 décembre marque la fin de la campagne sucrière dans le Sud de l’île. Si les pronostics ont été prometteurs en début de campagne, les planteurs ont dû revoir leur estimation à la baisse. La filière est en détresse, les planteurs demandent à ce que la convention soit à nouveau examiné.

Les tracteurs et les cachalots de 18 mètres de long, défilent depuis le mois de juillet sur les routes de l’île. Après l’Est hier, c’est au tour des agriculteurs du Sud d’achever la campagne 2021.

A en croire les planteurs, la campagne sucrière 2021 s’annonçait plus prometteuse, mais avec un taux de richesse en sucre revu à la baisse, les planteurs sont découragés.

Repotage de Réunion La 1ère :

©reunion

 

Bilan de la campagne sucrière 2021 

A 44 ans, Jacky consacre ses 16 hectares à la canne rouge. Entre culture ancestrale et traditionnelle, ce n’est toujours pas assez pour augmenter sa production. "L’année dernière je vendais à 42€, et cette année c’est une trentaine d’euros", confie-t-il.

A l’heure du bilan, c’est bien 1 million 550 000 tonnes de cannes qui ont été récoltées.

Des coûts de production toujours plus élevés, moins de cannes, un taux de richesse en sucre à la baisse. Pour les planteurs la coupe est pleine : "Quand on perd la richesse et le tonnage on perd du revenu. Donc si on perd 20 ou 30% ça impacte directement notre salaire", confie Olivier Fontaine.

Des solutions pour sauver la filière

Une campagne sucrière de plus, les agriculteurs appellent à l’aide. Ils veulent que la convention cannes s’intéresse de plus près aux « sous-produits » : bagasses, mélasses. "Il faut que la bagasse soit reconnu comme matière première, matière énergétique. Pour la mélasse les planteurs ne sont pas réméunés comme il le faut", explique Frédéric Vienne, le président de la chambre d'agriculture. 

La moyenne de tonne de cannes à l’hectare est de de 70tonnes, il faudrait en faire 5 tonnes de plus pour atteindre les 2 millions de tonnes de cannes

Frédéric Vienne, président de la chambre d'agriculture

 

Le ballet des tracteurs et cachalots 2021 prend fin, mais les revendications, elles, ne font que commencer.