La communauté musulmane célèbre l’Eid El Kébir ce dimanche

La prière de l'Eid El Kébir
Eid Mubarak à la communauté musulmane de La Réunion qui célèbre l’Eid El Kébir, commémorant le sacrifice d’Abraham. Un animal, bœuf, mouton ou bouc, est sacrifié lors de cette célébration qui a lieu ce dimanche 9 juillet à La Réunion.

L’Eid El Kébir, également appelé Aïd al-Adha, est une fête musulmane qui a lieu le 10ème jour du mois lunaire de Dhûl hijja, le mois du grand pèlerinage du hajj.

Cette célébration commémore le sacrifice d’Abraham. Ce dernier accepte de tuer son fils sur ordre de Dieu. Pour honorer sa foi, Dieu enverra un ange pour substituer l’enfant sur le point d’être sacrifié. C’est un mouton qui prendra sa place.

En souvenir de cette dévotion, les familles musulmanes sacrifient chaque année un animal selon des rites bien spécifiques. Il peut s’agir d’un mouton, d’un bouc, d’un bœuf ou encore d’un chameau.

L’Eid El Kébir est aussi une fête de partage car, les pèlerins consomment une partie de la viande du sacrifice, et partagent le reste avec les pauvres, les voisins, les collègues et l’entourage. Il est de coutume de donner un tiers de l’animal sacrifié aux autres.

Les célébrations de la "fête du mouton" durent trois jours. Si l’Eid El Kébir est une fête très importante pour la communauté musulmane de par le monde, la célébration ne constitue pas un des cinq piliers de l’Islam qui sont la profession de foi, l’aumône, le pèlerinage à La Mecque, le jeûne du Ramadan et le namaz.

Une fête de trois jours encadrée

Après avoir observé le croissant lunaire la veille, les pèlerins se rendent à la Mosquée le matin de l’Eid. Après avoir assisté à une prière rituelle spécifique, ils se rendent dans lieux appropriés, et agréés, pour procéder à l’abattage de l’animal.

En effet, si durant de nombreuses années, le sacrifice pouvait être effectué à domicile par le chef de famille, cela n’est plus possible désormais.

Taureau sacrificiel pour l'Eid El Kébir

Depuis 2016, l’abatage doit se faire dans un lieu agrée sous peine d’une sanction pouvant aller jusqu’à 15 000 euros d’amende et six mois de prison.

Le Conseil Français du culte musulman rappelle qu’il existe des alternatives au sacrifice d’animaux. Appelé le sacrifice par délégation, il permet de faire des dons aux pauvres en lieu et place.