Le Premier ministre Fumio Kishida a déclaré, avant le début du 10e sommet triennal des dirigeants des îles du Pacifique (PALM), que le Japon et les participants "ont travaillé main dans la main pour relever des défis communs tels que le changement climatique et la gestion des catastrophes".
"Alors que nous nous adaptons à des circonstances changeantes (...) Le Japon continuera à progresser aux cotés des pays et régions insulaires du Pacifique", a-t-il écrit dans le quotidien The Japan Times lundi.
Une déclaration commune est attendue ce jeudi à l'issue du sommet qui réunit le Japon et les représentants des 18 membres du Forum des îles du Pacifique (FIP), dont la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française.
Place de la Chine
Avec le soutien des Etats-Unis, le Japon a renforcé sa coopération en matière de défense dans cette région du Pacifique très disputée où la Chine offre également son aide en matière de sécurité et d'infrastructures. La Chine a notamment signé un pacte de sécurité, un temps tenu secret, avec les îles Salomon en 2022.
En janvier, Nauru, membre du FIP, a rompu ses liens avec Taïwan en profit de Pékin. Il ne reste depuis plus que 12 Etats dans le monde qui reconnaissent Taipei sur le plan diplomatique, dont les Palaos, un autre membre du Forum. Jennifer Anson, coordinatrice de la sécurité nationale des Palaos, a noté que de nombreux membres du groupe hésitaient à dire "du mal de la Chine" en raison des liens étroits qui les unissent, sur la chaîne de télévision japonaise NHK.
Elle a également exprimé l'espoir d'un soutien du Japon à la surveillance maritime, afin de repérer les navires de recherche chinois opérant dans la zone économique exclusive (ZEE) des Palaos, selon la même chaîne. Tokyo devrait promettre aux îles une assistance dans une série de domaines allant de la sécurité maritime aux soins de santé, en passant par l'éducation et l'adaptation aux risques climatiques.
Rejet des eaux usées de Fukushima
Mais le Japon cherche également à "rassurer" ses voisins du Pacifique, selon le porte-parole du gouvernement Yoshimasa Hayashi, sur la question épineuse du rejet des eaux usées traitées de la centrale de Fukushima. Les membres du Forum avaient exprimé dans une déclaration commune en novembre leurs "vives inquiétudes" à ce sujet.