Ils n’ont pas encore bien entamé leur année, que déjà, certains élèves de Guyane sont contraints de rester à la maison. Décision prise par le préfet jeudi 29 septembre à l’issue de la Cellule Interministérielle de Crise.
Elle concerne les élèves de 6ème, 5ème, 4ème et 2nde dans les communes situées en zone orange. En cause, l’épidémie qui sévit avec vigueur en ce moment.
La mesure pendra effet le 4 octobre et s’achèvera le 14 octobre.
Cette nouvelle est tombée comme un couperet alors que la rentrée s’était déjà déroulée de façon « chaotique » selon un premier bilan dressé par l’UNSA Guyane ce vendredi 30 septembre.
"Nos pires craintes sont entrain de se réaliser, nous avons fait un bond de dix ans en arrière", Pascal Briquet, secrétaire régional de l’UNSA Education Guyane
Les représentants syndicaux font remonter d'autres problématiques telles que le manque de logement pour les équipes enseignantes situées dans les communes isolées.
L’UNSA Education affirme que des professeurs sont parfois contraints de dormir à plusieurs dans une salle de classe, dans des écoles sans eau ni électricité.
Impossible dans ces conditions d’appliquer le protocole sanitaire.
Retards constatés dans le versement des salaires des enseignants
Une précarité accentuée par le fait que les salaires ne sont pas versés en temps et en heure. Les paies étant gérées depuis la Martinique, il n’y aurait aucun interlocuteur sur le territoire qui puisse résoudre la situation.
Ce qui cristallise les tensions par ailleurs, c’est « l’opacité » de l’académie au sujet des élèves non-scolarisés. UNSA Education dénonce une impossibilité à se faire entendre.
"Le dialogue social est rompu entre l'académie, le ministère et nous", Pascal Briquet - Secrétaire régional UNSA Education
L’UNSA Guyane souhaite obtenir les dates des prochaines rencontres entre les syndicats et l’académie.
Elles permettront peut-être de retrouver le chemin du dialogue.