Un an après la reprise des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba, le 17 décembre 2014, les deux pays essaient encore de surmonter les nombreux obstacles qui existent depuis la rupture des échanges il y a 54 ans. Malgré les difficultés, l’optimisme est au rendez-vous.
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Les échanges entre les universités cubaines et américaines, c’est déjà une réalité. A la Havane, les étudiants Américains en médecine sont formés gratuitement à la faculté cubaine. Aux États-Unis, ce même cursus leur aurait coûté des centaines de milliers de dollars. Ce programme réservé aux étudiants pauvres des pays d’Amérique Latine et de la Caraïbe est désormais accessibles aux américains. Autre signe, un journaliste américain a même obtenu l’autorisation d’ouvrir la première librairie anglophone de l’île dans la capitale, La Havane.
Mais, après 54 ans de rupture des relations (c’était le 3 janvier 1961), les représentants des deux cotés admettent que ces dossiers seront difficiles à examiner. Pourtant, le président américain Barack Obama est optimiste. La normalisation des relations est en bonne voie. Et il souhaite se rendre lui-même à Cuba d’ici à 2016 "si toutes les conditions sont réunies, notamment des progrès en matière de liberté pour les cubains ordinaires".
Le 3 janvier 1961, les États-Unis décident de rompre leurs relations diplomatiques avec Cuba. Les intérêts américains sont alors défendus par l'ambassade de Suisse à La Havane, tandis l'ambassade de Tchécoslovaquie défend les intérêts cubains à Washington.
Le 23 février 1962, les États-Unis décrète un embargo commercial contre l'île par mesure de rétorsion contre le régime castriste qui nationalisa et expropria des compagnies américaines.
En 1977, les deux pays conviennent mutuellement de normaliser leurs relations en ouvrant des sections d'intérêts américains et cubains dans leurs capitales respectives et gérées par leurs chargés d'affaires suisses et tchécoslovaques : la United States Interests Section in Havana dans la capitale cubaine et la Sección de Intereses de la República de Cuba dans la capitale américaine.
En 1992, après de la dissolution de la Tchécoslovaquie, La Havane désigna également l'ambassade de Suisse dans la capitale américaine pour défendre ses intérêts.
Encore de nombreux écueils à la normalisation
Mais les complications demeurent, et elles sont nombreuses. Ainsi, les cubains essaient d’estimer le montant des dommages causés à Cuba par l’embargo américain : La somme de 300 milliards de dollars est avancée. Coté États-Unis, on veut chiffrer les pertes engendrées par la nationalisation par le régime castriste de 6000 entreprises, usines, exploitations agricoles et maisons privées américains. Le chiffre de 8 milliards de dollars a été avancé par Washington.Mais, après 54 ans de rupture des relations (c’était le 3 janvier 1961), les représentants des deux cotés admettent que ces dossiers seront difficiles à examiner. Pourtant, le président américain Barack Obama est optimiste. La normalisation des relations est en bonne voie. Et il souhaite se rendre lui-même à Cuba d’ici à 2016 "si toutes les conditions sont réunies, notamment des progrès en matière de liberté pour les cubains ordinaires".
La question des droits de l’homme
La semaine dernière, lors de la journée mondiale des droits de l’homme le 10 décembre, des membres de groupes dissidents à Cuba ont été arrêtés par la police pour manifestations illégales. Et pour le mois de novembre, c’est près de 1500 dissidents qui ont été interpellés puis relâchés, un chiffre record depuis 2010. Une situation qui risque de retarder la décision du président américain de se rendre à Cuba.Le 3 janvier 1961, les États-Unis décident de rompre leurs relations diplomatiques avec Cuba. Les intérêts américains sont alors défendus par l'ambassade de Suisse à La Havane, tandis l'ambassade de Tchécoslovaquie défend les intérêts cubains à Washington.
Le 23 février 1962, les États-Unis décrète un embargo commercial contre l'île par mesure de rétorsion contre le régime castriste qui nationalisa et expropria des compagnies américaines.
En 1977, les deux pays conviennent mutuellement de normaliser leurs relations en ouvrant des sections d'intérêts américains et cubains dans leurs capitales respectives et gérées par leurs chargés d'affaires suisses et tchécoslovaques : la United States Interests Section in Havana dans la capitale cubaine et la Sección de Intereses de la República de Cuba dans la capitale américaine.
En 1992, après de la dissolution de la Tchécoslovaquie, La Havane désigna également l'ambassade de Suisse dans la capitale américaine pour défendre ses intérêts.