“Certaines d’entre nous n’ont reçu qu’un quart de leur salaire au mois de mai, d’autres rien du tout”, détaille Nathalie Geneviève, auxiliaire de puériculture et représentante du personnel des “P’tits carillonneurs”.
Cette crèche du Robert avait été délocalisée ces derniers mois pour qu’un centre commercial soit construit à la place des anciens locaux. Employés et parents l’avaient appris par surprise, en mai dernier, en découvrant le permis de construire sur les lieux.
En septembre, les nouveaux locaux n’étant pas habilités pour accueillir les enfants, la crèche n’a jamais ouvert. Les parents des quelques soixante enfants inscrits ont dû chercher d'autres solutions en urgence. Et depuis, les dix-huit employées de Sainte-Famille se rendent chaque jour sur les lieux sans pour autant exercer leur activité.
“Nous avons envoyé plusieurs courriers pour demander la tenue des réunions du CSE [Comité social et économique] à la direction, mais on ne nous a jamais répondu”, poursuit Nathalie Geneviève.
"Il ne m’incombe plus de verser les salaires" explique le président de l'association
Au mois de mai, alors que dix des employées n’ont reçu qu’un quart de leur salaire, deux d'entre elles n’ont rien reçu du tout, toujours d’après la représentante du personnel.
De son côté, le président de l’association La Sainte-Famille renvoie la responsabilité à la Sécurité sociale. “L’entreprise étant en redressement judiciaire, il ne m’incombe plus de verser la totalité des salaires”, a-t-il expliqué à Martinique la 1ère, avant d’ajouter que “l’association a fait ce qu’il fallait pour que les employées soient rémunérées.”
Nathalie Geneviève ajoute avoir également contacté la Sous-Préfecture de La Trinité ainsi que la Direction départementale du travail à ce sujet. Sans réponse jusqu’à aujourd’hui.