La stratégie d'intervention en mer déployée à partir du sud de Mayotte

Le ministre de l'Intérieur était suivi de près par de nombreux journalistes venus de Paris à chaque étape de son séjour à Mayotte
Les plages du sud sont aussi les lieux de prédilection de débarquement des kwassas-kwassas qui viennent de l’Union des Comores et de Madagascar. Le nouveau ponton installé à Kani-Kéli jouera un rôle important dans la stratégie de lutte contre l'immigration clandestine en mer.

Le sud de Mayotte et ses plages au sable blanc sont aussi la zone principale de débarquement des kwassas-kwassas. Les nombreuses embarcations qui viennent majoritairement d’Anjouan toute proche, y déposent les migrants irréguliers. De nombreuses interceptions de kwassas se passent dans cette zone du lagon. Mais, il arrive qu'une embarcation passe à travers les mailles du filet et atteigne la côte. Si les Comoriens et les Malgaches disparaissent aussitôt dans la nature, les migrants Africains attendent en général l'arrivée des gendarmes. Les Collectifs et des élus locaux dénoncent cet accueil qui constituerait un appel d'air.

Un adjoint au maire de Kani-Kéli s'est plaint du manque de surveillance, aérien notamment. Un manque que devrait combler le drone qui vient compléter les moyens techniques consacrés à la lutte contre l’immigration clandestine.
Les activités des passeurs de voyageurs clandestins porteraient préjudice au développement de l’économie liée à la mer. Un ponton vient d’être construit pour attirer les plaisanciers et leurs bateaux. Les pêcheurs locaux pourront aussi l’utiliser pour débarquer leurs prises. La lutte contre l'immigration illégale aurait donc des conséquences économiques directes. 
La nouvelle structure de Kani-Kéli est appelée à être une base de départ dans la stratégie de lutte contre l'immigration illégale. Mais avant, le ponton sera prolongé pour qu'il puisse accueillir les intercepteurs des forces de l'ordre. D'autres aménagements sont prévus. Cela permettra des interventions plus rapides et efficaces.
En face, les gouvernements de l'Union des Comores accueillent ses ressortissants refoulés du département français. Mais, il arrive parfois qu'un gouverneur les refuse. Les autorités comoriennes de reconnaissent pas l'appartenance de Mayotte à la France. La ligne n'a pas changé depuis l'indépendance. Sur ce point, les élus de Mayotte réclament une grande fermeté de la par de la diplomatie française envers Moroni et un durcissement de la lutte contre les illégaux.
Les mahorais constatent que Gérald Darmanin a effectué deux séjours en quelques mois chez eux avec comme programme, la lutte contre les violences et la lutte contre l'immigration clandestine et pourtant une partie reste septique et attend d'abord de voir les résultats sur le terrain.