La terre a tremblé à Mayotte, le réseau de surveillance évalue le séisme à une magnitude de 4,5 sur l’échelle de Richter

Vous l’avez peut-être senti, à 4h59 s’est produit un séisme. La secousse modérée vient rappeler aux habitants que l’essaim de séismes est toujours en cours même si dans la majorité on ne le ressent pas.

Le séïsme de ce mercredi matin a été enregistré par le réseau de surveillance sismologique de Mayotte à 4,5 de magnitude sur l'échelle de Richter. Il se situe dans un des essaims en activité au large de Mayotte, soit sur le plus éloigné à 25 km de la Petite-terre. Pour la directrice du Bureau de Recherches Géologiques de Mayotte Charlotte Mucig,

« c’est relativement classique et c'est dans la poursuite de ce que l'on connaît depuis 2 ans avec une activité toujours en cours».

 

Les secousses qui dépassent une magnitude de 4 se font de plus en plus rares. La dernière remonte au 8 novembre 2020. Elle était alors de 5,2 de magnitude selon le BRGM.

Les secousses les plus élevées, ressenties par la population se situent de manière générale dans l’essaim le plus éloigné de la Petite-terre. Des secousses qui nous rappellent ue l’activité volcanique évolue, avec « une sismicité que l’on peut qualifier de stable voire légèrement en baisse ».

La rareté des séismes ne signifie cependant pas qu’il n’y en a plus. On n’en ressent de moins en moins selon Charlotte Mucig, mais il s’en produit tous les jours. Au mois de février par exemple,

« 286 séïsmes de type volcano-tectoniques se sont produits, dont soixante étaient suffisamment forts et avec suffisamment d'énergie que l'on a pu les localiser ».

 

Le réseau de surveillance enregistre près de 10 séismes par jour dont les magnitudes oscillent entre 2 et 3 sur l’échelle de Richter ; mais pour les ressentir il faut plutôt qu'il soit d'une magnitude d'au moins 4. La baisse en intensité des secousses peut s’expliquer selon Chalrotte Mucig par

« le fait que le magma a déjà trouvé son chemin contrairement au début où c'était difficile de passer ».

En d’autres termes, il y a moins de frottements, moins de difficultés à passer d’où la baisse en intensité des séismes.