Le collectif du monde économique rejette les résultats du baromètre de la délinquance à Mayotte

Le CMEM, collectif du monde économique de Mayotte, pointe du doigt la méthode utilisée pour mesurer l’évolution de la délinquance dans le département. Et pour le collectif, les chiffres publiés ne reflètent pas du tout la réalité. Dans ce baromètre, les autorités font une comparaison de semaine en semaine avec la semaine moyenne de l’année passée. Cette méthode pour le CMEM ne serait pas probante puisque les contextes sont différents. Pour les membres de ce collectif de chefs d’entreprise, il serait plus judicieux de mettre en place

« un outil d’évolution sur plusieurs années ».

Le collectif du monde économique de Mayotte

Même s’il salue l’initiative, le CMEM par le biais de son président et porte-parole Marcel Rinaldy, estime qu’il faut revoir la méthode.

Le CMEM pointe aussi les dépôts de plainte, qui sont pris en compte dans ces statistiques ; or il est connu qu’à Mayotte, de nombreuses victimes ne font pas cette démarche pour plusieurs raisons dont

« le sentiment que la justice n’est pas en mesure d’apporter une réponse concrète et efficace ».

C’est en relevant ces deux critères qui lui semble importants que le CMEM considère que

« les chiffres avancés ne sont pas représentatifs de l’ampleur de la délinquance et masquent la réalité vécue par les Mahorais quotidiennement ».

Une situation qui impacte tout le monde et les activités économiques de l’île. Et aux chefs d’entreprise que

« l’insécurité n’est pas moins importante qu’il y a un an. Elle est même palpable (…) ».

Le CMEM en appelle donc autorités pour un rétablissement de l’ordre républicain à Mayotte. Il se posant en partenaire, prêt à travailler avec quiconque veut trouver une solution ; car c’est ensemble selon Marcel Rinaldy que des solutions seront trouvées.