Le département de Mayotte investit 80 millions d'euros pour la piste longue.

Le conseil départemental a voté ce mercredi 25 novembre , à l'unananimité une enveloppe de 80 millions d'euros
destinée aux travaux de l'allongement de la piste, dont le coût total est estimé à 250 millions d'euros. 
 
La construction de la piste longue de l'aéroport de Mayotte-Dzaoudzi était au cœur des discussions ce mercredi 25 novembre à l'hémicycle Younoussa Bamana, durant l'Assemblée plénière du Conseil départemental.

Le président du Département Soibahadine Ibrahim Ramadani a parlé d'un moment mémorable :

« Le projet émerge petit à petit, puisque l’heure n’est plus aux études de faisabilité, nous nous rapprochons rapidement de la phase de réalisation ».

Soibahadine Ibrahim Ramadani , président du conseil départemental


En effet, la prolongation de la piste longue se concrétise avec l’annonce tant attendue de l’enveloppe financière prévisionnelle des travaux globaux. Elle s’élève aujourd’hui à 250 millions d'euros ; dont 80 millions d'euros financés par le Département, 50 millions d’euros financés par l’Union Européenne et 120 millions d'euros par l’État. Le président a annoncé par ailleurs que  des informations complémentaires seront dévoilées le 11 décembre prochain.
investissement du département sur la piste longue

De son coté François Xavier Bellamy député européen LR  a adréssé une question écrite à la Commission européenne ce 24 novembre concernant la situation de l’aéroport de Mayotte (desserte, concurrence, piste longue, action du gouvernement). Une question inspirée  de la récente visite du chef des députés français du PPE à Bruxelles.

"L’aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi est le seul aéroport de l’île de Mayotte, région ultrapériphérique française de l’Union européenne dans l’océan Indien.
Or la piste de cet aéroport est trop courte (1930 mètres) pour recevoir des avions long-courriers de manière pleinement opérationnelle. Cela a pour conséquence de restreindre l’accès de Mayotte au marché des vols long-courriers, créant ainsi une situation d’enclavement, mais également de priver
d’accès à l’aéroport la plupart des compagnies. La seule compagnie disposant des avions susceptibles de relier directement Mayotte à la France métropolitaine pratique des prix largement supérieurs au marché sur ce type de distance.
Cette absence de concurrence pour la desserte de Mayotte est donc lourdement préjudiciable, en particulier aux habitants. Un allongement de la piste à 2600 mètres est une condition impérative pour désenclaver l’île. Bien que plusieurs fois annoncé, cet investissement n’a jamais été mis en oeuvre,
laissant perdurer cette situation de monopole. Que peut faire la Commission pour contribuer à améliorer les conditions de desserte de cette région
ultrapériphérique, et le contexte concurrentiel en la matière ? Quels échanges la Commission a-t-elle
avec le gouvernement français sur ce sujet ?"