Vous en êtes à la huitième édition de ce festival en région parisienne…
En effet, c’est la huitième année consécutive et on peut remarquer que chaque année, le festival, que beaucoup appellent désormais le Festival guyanais d’automne, gagne des galons. Nous avions 100 partenaires l’an dernier, nous en avons 110 cette année. Lors de l’édition précédente, nous avons eu plus de mille visiteurs. Notre association est basée à Bondy et dès le départ nous avons été très accompagnés par la mairie. Beaucoup de Guyanais viennent de toute la France et même de Belgique ou de Londres pour y prendre part. Nous avons également des personnes qui font exprès le déplacement, depuis la Guyane.
En quoi consiste le festival Regards de Guyane ?
Il s’agit d’une demi-journée gratuite qui s’adresse à tous, peu importe sa culture, pour découvrir la rareté guyanaise. On s’était rendu compte que la Guyane était mal connue. Certains la placent en Afrique, d’autres aux Antilles. Quand les gens ont entendu parler de la Guyane, ils n’ont qu’une image partielle : la fusée, la forêt, les mules… Nous avions cette idée de festival mais c’est après les événements de mars-avril 2017 que nous nous sommes décidés. La Guyane avait été sous le feu des projecteurs, d’autant plus que nous avions une Miss France, que le touloulou a été inscrit au patrimoine immatériel national… C’était l’occasion de montrer qu’on pouvait s’unir pour travailler pour une cause noble : valoriser notre pays.
À quoi peut-on s’attendre pour cette édition ?
De midi à 23 heures, il y aura des expositions et des spectacles proposés par les trois peuples fondamentaux de la Guyane : les Amérindiens, les Businengés et les Créoles. Depuis trois ans, nous avons intégré des conférences. Cette année, nous en aurons trois : une sur Léopold Héder, à partir d’un documentaire, une sur les rythmes traditionnels créoles de Guyane proposée par Hervé Jean-Charles et Marie-Françoise Pindard et enfin une rencontre intitulée "Maison d’édition guyanaise, les défis et enjeux", par Mathias Aubry Rakowski, jeune guyanais qui a créé sa maison d’édition.
Depuis l’an dernier, vous faites également gagner un billet d’avion Paris-Cayenne…
Les gens sont plongés dans la culture guyanaise le temps du festival. On voulait, avec ce billet qui sera gagné par tirage au sort, leur donner une occasion d’aller nous voir, nous sentir, nous toucher ! L’an dernier, il y a eu beaucoup d’émotion pour le premier billet : celle qui l’a gagné voulait aller voir ses enfants au pays sans pouvoir le faire. Elle était très émue de gagner ce billet d’avion.