C’est une première, au lycée Lapérouse de Nouméa. Le corps enseignant et le personnel éducatif affilié à la Fédération des fonctionnaires, la CFE-CGC et l’Unsa se mobilisent devant les grilles de l’établissement. Ils réclament un demi-poste au secrétariat. Par manque d’effectif d’accueil, le proviseur a dû ce matin renvoyer l’ensemble des élèves chez eux.
Les enseignements impactés
Chapiteaux, banderoles, dans l’histoire du lycée Lapérouse, c’est aussi la première fois qu’une mobilisation rassemble le corps enseignant et le personnel d’administratif. Enseignant en SVT (Science de la Vie et de la Terre), Olivier Chartier se dit inquiet de l’organisation et du fonctionnement du quotidien.
" Dans notre quotidien d’enseignant, ça ne va pas nous poser de problème, mais quand on va aller passer des commandes, elles ne vont pas pouvoir être traitées rapidement et ça va impacter nos enseignements derrière".
Des avancées pas suffisantes pour les syndicats
Les syndicats dénoncent la suppression de deux postes et demi au sein de l’établissement (des postes non-enseignants, à l’informatique, un poste au niveau du secrétariat d’intendance et un demi-poste au niveau des agents d’entretien).
La semaine dernière, les premières négociations ont permis des avancées. Le vice-rectorat a pu répondre au maintien de postes clés. Ce qui est loin d’être suffisant.
" Ce sont ces secrétaires qui gèrent tous les élèves, qu’ils soient du juvénat, de la cantine, qu’ils viennent du lycée Escoffier, qu’ils soient à l’internat… Jusqu’à présent, elles étaient trois pour le faire, mais le vice-recteur a supprimé un poste complet" explique Fabienne Kadooka, secrétaire général du SFP-CGC.
Un accord en fin de journée
Finalement, un accord a été trouvé entre les syndicats et le vice-rectorat. La signature est intervenue en fin de journée et les cours reprendront normalement ce jeudi matin.
Finalement, une réorganisation en interne est possible au sein du lycée Lapérouse et un demi-poste sera réattribué au secrétariat d’intendance.
Selon les syndicats, l’établissement se serait engagé à évaluer en fin d’année si la nouvelle organisation fonctionne ou non.
Le reportage radio de Cédrick Wakahugnème