Le marché auto reparti à la hausse en 2021 à La Réunion

Après une année 2020 morose, le secteur de la vente automobile a bien rebondi en 2021 à La Réunion. Principalement grâce au marché des loueurs.

+13,5 %, c'est le chiffre impressionnant de la progression des ventes de véhicules neufs à La Réunion en 2021, à comparer avec le petit 0,5 % de hausse observé en métropole.

Une donnée à relativiser toutefois, puisque 2020 avait été particulièrement mauvaise (-13, 6%), qualifiée "d'année Covid" par Arzou Mahamadaly, président de la branche automobile du Syndicat de l'importation et du commerce de la Réunion (SICR).

Avec 32 768 véhicules vendus, le marché retrouve ainsi son niveau d'avant-crise. "Si l'on se réfère à 2019, la progression n'est plus que de 2 %, mais cela reste bien meilleur qu'en métropole où les ventes ont chuté de 25 % sur la période", précise-t-il.

Le marché des loueurs requinqué

Principal moteur de cette reprise, le marché des loueurs de véhicules qui avait plongé en 2020. "Sur les 3900 véhicules supplémentaires immatriculés en 2021, 3200 viennent de ce gros marché des loueurs, qui ont anticipé le renouvellement de leur parc en prévision d'une bonne fin d'année touristique à La Réunion", décrypte Arzou Mahamadaly.

Avec 400 nouveaux véhicules en plus, le secteur de la vente aux particuliers progresse également, mais dans une bien moindre mesure (+2,4 % d'immatriculations supplémentaires, 16 516 au total).

Ecoutez le reportage de Réunion la 1ère : 

Le marché automobile à la hausse en 2021

Ces ventes concernent principalement le segment B (petits véhicules), ainsi que les SUV, qui remplacent progressivement les berlines familiales. Les utilitaires connaissent une progression notable (+25%), supérieure aux voitures particulières (+11%).

L'hybride et électrique progressent

Un marché globalement "boosté par l'hybride et l'électrique" et les bonus qui les accompagnent, observe encore le SICR, des motorisations qui représentent désormais 30 % du marché du neuf, contre 8 % seulement il y a trois ans."On rattrape presque le niveau de la métropole", souligne Arzou Mahamadaly.

Cette progression du marché auto aurait être encore plus visible sur le marché sans la diminution drastique des stocks observée depuis le mois de novembre. "Avec la crise des semi-conducteurs, il y a une diminution de la production, et cela va continuer sur les 1er et 2e trimestres de 2022", prévient le président de la branche auto.

Dommage pour le secteur, car la demande est bien là. "Avec le Covid, les gens ont moins dépensé en voyages, en activités, et ils sentent un besoin de renouveau qui passe par l'achat d'une voiture", estime le SICR.