"Le mariage pour tous ? Une aberration !" : les propos de Monseigneur Aubry font réagir

Monseigneur Aubry
Hier, lors de la traditionnelle messe de La Salette, Monseigneur Gilbert Aubry a rappelé son hostilité au mariage pour tous. Les propos de l'évêque sont condamnables et font réagir les associations LGBT+ péï.

Diffamatoire. C'est le mot utilisé par Brandon Gercara, de l'association Requeer, pour qualifier les propos de Monseigneur Aubry. L'évêque de La Réunion estimant "d'aberration" le mariage pour tous dans son homélie de la messe de la Salette, qui a eu lieu hier, lundi 19 septembre.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère :

L'évêque de la Réunion célébrait hier la messe de la Salette lorsqu'il a évoqué le mariage pour tous dans son homélie. Vous êtes nombreux à réagir

        

Son discours homophobe ne passe plus auprès des Réunionnais, auprès des croyants. Donc à mon avis, c'est vraiment un abus de pouvoir de profiter d'une manifestation comme La Salette pour propager un message de haine. C'est absolument diffamatoire et malheureusement, ça pose problème et ça vient justifier des violences LGBT-phobes à La Réunion. Je demande à ce qu'il y ait réparations.

Brandon Gercara, association Requeer

Des propos condamnables

Aux yeux de la loi, les propos de Monseigneur Aubry sont condamnables car s'il y a discrimination au niveau légal, c'est parce que le vote des élus républicains pour le vote homosexuel est remis en question. "Dire que le mariage pour tous, ce qui veut dire le mariage homosexuel, est un choix aberrant, veut dire que leur choix à eux est aberrant, explique Maître Rémi Boniface Mais aussi dire que le choix de la majorité des élus d'avoir voté ça est aberrant, c'est appeler à la discrimination, au rejet et à la discorde. Je ne suis pas sûr que ce soit un message très spirituel, un message d'amour."

Les associations LGBT+ réunionnaises se sont réunies pour prendre une décision et voir si elles porteront plainte contre l'évêque de La Réunion pour propos homophobes. Ce dernier risque une peine d'un an d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende.