Réunis à la tribu de Noelly à Koné, les membres du Palika ont ouvert ce samedi matin leur quatrième assemblée générale en l'espace de quatre mois. Ce rythme, inédit depuis les années 80, illustre parfaitement l'importance des enjeux, à la fois pour le territoire dans son ensemble mais aussi pour les différentes composantes du FLNKS.
Dans son discours d'ouverture, le porte-parole du parti Charles Washetine n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler le caractère unique de la situation pour les organisations indépendantistes du territoire. Le Palika se trouve à un moment crucial de son histoire et les militants des différentes aires coutumières devront acter des décisions qui pourraient s'avérer lourdes de conséquences.
De nombreuses questions
Plusieurs interrogations doivent être évoquées ce samedi : Comment analyser la situation sociale depuis le 13 mai, réparer ce qui a été détruit et éviter que cela ne se reproduise ? Quel positionnement adopter vis-à-vis du FLNKS, dont le nouveau président Christian Tein a été nommé en l'absence de deux composantes majeures du front ? Et comment la sphère indépendantiste en est-elle arrivée là ?
L'Assemblée générale extraordinaire de ce samedi devrait donner le ton des prochains rendez-vous avec l'Etat sur la question de l'avenir institutionnel. Des rencontres dont le FLNKS souhaite pour le moment qu'elles se déroulent sous la forme de bilatérales.
Une période de turbulences
Le Palika choisira-t-il, à l'instar de l'UPM il y a quelques jours, de suspendre sa participation aux réunions du FLNKS en guise de protestation ? Impossible d'exclure cette possibilité, tant la nomination de Christian Tein à la tête du front a pu susciter des crispations.
Le responsable de la CCAT est l’un des commanditaires présumés des exactions commises depuis le 13 mai dernier. Et dans le contexte actuel, une partie de la population s'inquiète d'un probable regain de tension à l'approche du 24 septembre.
"Est-ce qu'aujourd'hui, il y a un front ou deux", s'interrogeait il y a quelques jours Muneiko Haocas, président du mouvement national indépendantiste souverain. "C'est une question légitime qui va se poser à notre niveau et parmi les militants de la mouvance indépendantiste", avait-elle estimé. Une question à laquelle l'assemblée générale du jour pourrait apporter un début de réponse.