Le port de Papeete fait la chasse aux épaves

Ce vieux thonier est en cours de démantèlement.
Le Pays poursuit son opération de retrait des épaves dans les zones relevant de l’autorité portuaire. Plusieurs d'entre elles ont été retirées du lagon et d’autres vont l’être. Aujourd'hui, c'est au tour des épaves de thoniers et autres cargos du port de Papeete qui sont dans la ligne de mire.

C'est le début d'une longue série de travaux pour désengorger le port de Papeete de ses épaves de bateau. 

A Fare Ute, "Loiseau des îles", un thonier complètement rouillé sera totalement démantelé aux frais de son propriétaire. "Un bateau comme celui-ci, c'est entre 30 et 35 millions cfp, pris en charge par les propriétaires. On prend les devants pour assurer la protection de l'environnement. Ce seront des coûts qui seront refacturés aux propriétaires", explique Bran Quinquis, responsable environnemental du Port autonome.

A ce jour, on dénombre 93 navires amarrés au port de pêche de Fare Ute. 14 sont inactifs et selon le gestionnaire des lieux, 10 sont en cours de remise en état afin de reprendre leur activité. "L'objectif est bien de sortir ces épaves, de voir [pour les bateaux] inactifs s'ils veulent poursuivre ou pas les campagnes de pêche, [afin de] libérer de la place pour les navires actifs et ceux qui viendront dans les années à venir", précise Torea Thuret, directeur de la S3P.

Hors service depuis 2 ans.

Si les opérations se déroulent relativement bien avec les professionnels de la mer, du côté des plaisanciers c'est une autre paire de manches. Depuis 2019, dans la zone Punaauia-Faa'a, 17 épaves ont été identifiées puis rapatriées à Motu Uta par mesure de sécurité. "La première chose était de les sortir de l'eau pour éviter qu'ils coulent. Maintenant on entame les démarches pour les démanteler : recherche des propriétaires, mise en demeure et après on lance les procédures contentieuses : contravention, référé expulsion", détaille Bran Quinquis.

Reste l'épineuse question de l'Aremiti Corsaire, navire à grande vitesse toujours au fond de l'eau dans le port de Papeete, ou encore de la goëlette Taporo 7 hors service depuis 2 ans et dont l'armateur demande instamment au gouvernement d'autoriser son immersion par 2 000 m de fond.

Le reportage de James Heaux :

©polynesie