Le tracé du futur TCSP adopté

En noir, le tracé des deux lignes de TCSP : Marché-Vieux Port - Mont Lucas et Marché-Vieux Port - Maringouins. En couleur : les lignes urbaines et péri-urbaines prévues par la CACL à l'horizon 2022.
Les élus de la Communauté d'agglomération du centre littoral ont définitivement adopté ce mardi matin, à l'unanimité, le tracé du futur TCSP, Transport en commun en site propre. La mise en service est prévue à la mi-2021.
Des bus écolo, avec des rotations toutes les 10 minutes en heure de pointe, et des arrêts tous les 500 mètres entre le vieux port de Cayenne et Montlucas, et entre le vieux Port et les Maringouins. C’est le projet de TCSP, transport en commun en site propre.
Les élus de la CACL ont définitivement adopté le tracé hier matin, en Assemblée plénière, à la Chaumière. 12 bus sont prévus, pour la mise en service. Ils feront 18 mètres de long, seront articulés et pourront accueillir 110 passagers. La motorisation sera hybride, mais le choix n'a pas encore été arrêté, puisque les innovations technologiques sont constantes dans le secteur. La collectivité ne tranchera pas avant 3 ans. 

Un passage par le Canal Laussat

Le tracé s’étend sur 10,1 km, avec 23 arrêts. Contrairement au projet initial, le TCSP ne passera pas par le cœur de ville de Cayenne, mais par le Canal Laussat. Le centre ville présentait trop de contraintes : il fallait condamner, quelle que soit la rue choisie, une voie de circulation, ce qui aurait entraîner des désagréments majeurs pour les riverains et l'activité économique. Le TCSP passera donc par le Canal Laussat, et s’intégrera dans le projet de réhabilitation du quartier : un côté réservé aux voitures, un côté pour les bus, des voies cyclables et des trottoirs élargis. Le TCSP s’articulera, aux terminus, avec le réseau de bus urbains. Un atelier dépôt commun entre le TCSP et les bus de l'actuelle RCT est prévu, au niveau des Maringouins. 

Un partenariat public privé

Quant au coût, il est important : 135 millions d’euros. Les travaux devraient s'élever à 125 millions, auxquels il faut ajouter les études préparatoires, les acquisitions foncières  et la maîtrise d'ouvrage. Le projet a reçu l'aval du ministère des transports, il sera donc en partie subventionné. Mais les élus doivent maintenant faire un choix : garder la maîtrise d'ouvrage et l'exploitation, tout externaliser avec une concession, ou opter pour un "mix", un partenariat public-privé. C'est vers cette troisième solution que l'on devrait s'orienter. Cela devrait notamment permettre à la CACL de partager les risques et le coût avec un ou des partenaires privés. Mais le coût d'exploitation risque d'être trop important, quel que soit le modèle choisi. Certains élus ont évoqué la possibilité de devoir augmenter les impôts, perspective qui a divisé l'assemblée. Ce point n'a pas été tranché.