Législatives 2017 : garde à vue levée pour Frédéric Foucque, soupçonné d’achats de voix

L’homme d’affaire Frédéric Foucque était en garde à vue, depuis lundi 20 mai, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Saint-Denis. Une garde à vue levée au bout de 36 heures. Il est soupçonné d’achats de voix lors des élections législatives en 2017.
Ancien patron de Citroën, Frédéric Foucque est un homme d’affaire bien connu à La Réunion. En 2017, il se lance dans la bataille des élections législatives. Candidat dans la 1ère circonscription (Saint-Denis), il n’avait finalement recueilli que 3% des voix.

Les élections passées, le chef d’entreprise retourne à ses affaires avant d’être inquiété par la justice. En effet, l’ex-candidat est suspecté d’achats de voix lors de la campagne des législatives. Il aurait remis des sommes d’argent à plusieurs personnes contre un vote en sa faveur. Hier, lundi 20 mai 2109, il a été placé en garde à vue dans les locaux de la sûreté départementale.
 

" Mon client nie les fait. Il n’a jamais tenté d’acheter une quelconque voix. D’ailleurs il a fait 3%. C’était sa première participation à une élection législative, c’est une première expérience politique et monsieur Foucque n’avait aucun intérêt particulier, ni l’envie de commettre une infraction. Il n’a absolument rien à se reprocher à ce niveau. Ce ne sont que des allégations ", déclare son avocate, maître Béatrice Boyer Bigot.


Frédéric Foucque n’est pas tout seul dans cette affaire, puisque la justice s’intéresse aussi à son directeur de campagne, Christian Clain, et à son mandataire financier – Alain Di Ferdinand, eux aussi placés en garde à vue au commissariat de Saint-Denis dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet.

L'homme d'affaire Frédéric Foucque est sorti de garde à vue hier soir, mardi 21 mai, après plus de 36 heures d'explications sur des soupçons d'achat de voix lors de sa candidature aux législatives en 2017. Il n'a pas été directement présenté au Parquet, mais peut toujours faire l'objet de poursuites.

Si les accusations portées par les militants sont prouvées, Frédéric Foucque risque 2 ans de prison et 15 000 euros d'amende.

Reportage de Delphine Poudroux et Philippe Hoareau
Reportage ©Réunion La 1ère