Ils sont ambassadeurs de paix à Kawéni. Soilihi, Soumeth et les autres sont simples citoyens, parents ou frères... Ils sont membres d’associations de prévention contre la délinquance à Kawéni et sont déterminés à faire revenir la quiétude dans les rues de leur village.
C’est d’un pas déterminé qu’ils pénètrent dans leur quartier. Comme pour affirmer que désormais, la rue leur appartient. Leur mission : sécuriser les rues de kawéni. Leurs armes : les mots et une bande de tissus blanc, symbole de paix, noué à leur bras.
Comme elle, ils sont une cinquantaine de bénévoles. Ils font partis des associations ABK ; Association du quartier de Bandrajou et de S.O.P, Solidarité Obéissance Prévention de Manga-télé, deux quartiers de Kawéni.
Les bénévoles connaissent ces ruelles et ces sentiers sinueux. Ils connaissent aussi ces jeunes déscolarisés ou sans emplois qui trainent dans la rue. « Nous on leur parle, ils nous écoutent, nous respectent. On connait même leurs parents » annonce Soilihi AHAMADA SOULAIMANA, responsable prévention et médiation.
En arpentant le quartier, nous croisons des enfants. L’un d’eux transporte des bidons vides dans une brouette. Soibaha l’un des bénévoles l’interpelle. « Pourquoi tu n’es pas venu hier à l’école ? On t’a acheté des cahiers pourtant ? » l’interroge le bénévole. « Si, si, se dédouane le garçon, je suis venu, mais le soir ! » répond-il. « Mais, on ne t’a jamais parlé de cours du soir ! s'agace Soibaha, il faut que tu viennes à l’école ! »
Le garçon promet et poursuit sa route… Les bénévoles eux continuent leur mission et tombe sur un jeune homme, il n’est pas du quartier et y a tagué un mur. Le jeune homme est prié de faire ses barbouillages dans son quartier. « Je n’ai rien fait de mal et je ne suis pas le seul à le faire » se défend l’adolescent. « On ne peut pas t’interdire de venir mais si tu viens, sois poli et respectueux » le sermone Soibaha. Nous arrivons à l’école ABK. Une petite case en tôle qui accueille 21 élèves âgés de 3 à 14 ans. « C’est nous, les parents bénévoles qui leur faisons la classe », annonce fièrement Soumeth avant de montrer les photos épinglés au mur. Ici, un cliché datant de 2017, à la création de l’association. Sur un autre cliché, le Préfet de Mayotte, ou encore Christophe Castaner alors ministre de l’Intérieur, posent au côté des bénévoles. « Kawéni est la zone où il y a la plus grande concentration d’élèves, 10 000 élèves environ, je pense. C’est l’avenir de demain, raison pour laquelle on doit préserver ces jeunes, les encadrer. » justifie Soilihi.
Pour Daoud un jeune du quartier, le village à une image très négative. « Les gens pensent qu’on est tous violent, donc ça fait mal. »
Alors l’action des associations est appréciable. « Les bénévoles ont l’envie et la volonté de lutter contre la délinquance, mais ils n’ont pas les moyens pour le faire, c’est à nous tous de lutter » soutient le jeune homme.
Soumeth Hamid abonde dans son sens. Selon lui, depuis sa création, en 2017 l’association ABK fonctionne sans subventions. « Nous avons besoin d’un accompagnement et de soutien pour maintenir la paix. »
Je souhaite que mes enfants et ceux des autres et nous même, les parents, aux yeux des autres, nous ne soyons plus vu comme des délinquants. C’est pour cela qu’on est ici, pour que la paix règne dans ce quartier
Comme elle, ils sont une cinquantaine de bénévoles. Ils font partis des associations ABK ; Association du quartier de Bandrajou et de S.O.P, Solidarité Obéissance Prévention de Manga-télé, deux quartiers de Kawéni.
Les bénévoles connaissent ces ruelles et ces sentiers sinueux. Ils connaissent aussi ces jeunes déscolarisés ou sans emplois qui trainent dans la rue. « Nous on leur parle, ils nous écoutent, nous respectent. On connait même leurs parents » annonce Soilihi AHAMADA SOULAIMANA, responsable prévention et médiation.
En arpentant le quartier, nous croisons des enfants. L’un d’eux transporte des bidons vides dans une brouette. Soibaha l’un des bénévoles l’interpelle. « Pourquoi tu n’es pas venu hier à l’école ? On t’a acheté des cahiers pourtant ? » l’interroge le bénévole. « Si, si, se dédouane le garçon, je suis venu, mais le soir ! » répond-il. « Mais, on ne t’a jamais parlé de cours du soir ! s'agace Soibaha, il faut que tu viennes à l’école ! »
Le garçon promet et poursuit sa route… Les bénévoles eux continuent leur mission et tombe sur un jeune homme, il n’est pas du quartier et y a tagué un mur. Le jeune homme est prié de faire ses barbouillages dans son quartier. « Je n’ai rien fait de mal et je ne suis pas le seul à le faire » se défend l’adolescent. « On ne peut pas t’interdire de venir mais si tu viens, sois poli et respectueux » le sermone Soibaha. Nous arrivons à l’école ABK. Une petite case en tôle qui accueille 21 élèves âgés de 3 à 14 ans. « C’est nous, les parents bénévoles qui leur faisons la classe », annonce fièrement Soumeth avant de montrer les photos épinglés au mur. Ici, un cliché datant de 2017, à la création de l’association. Sur un autre cliché, le Préfet de Mayotte, ou encore Christophe Castaner alors ministre de l’Intérieur, posent au côté des bénévoles. « Kawéni est la zone où il y a la plus grande concentration d’élèves, 10 000 élèves environ, je pense. C’est l’avenir de demain, raison pour laquelle on doit préserver ces jeunes, les encadrer. » justifie Soilihi.
« Si on arrive à instaurer le calme, c’est tout Mayotte qui va en bénéficier. Si on arrive à mener à bien notre mission, d’autres pourront prendre exemple sur nous. » poursuit Soulaimana.« L’avenir économique de Mayotte est à Kawéni ».
Pour Daoud un jeune du quartier, le village à une image très négative. « Les gens pensent qu’on est tous violent, donc ça fait mal. »
Alors l’action des associations est appréciable. « Les bénévoles ont l’envie et la volonté de lutter contre la délinquance, mais ils n’ont pas les moyens pour le faire, c’est à nous tous de lutter » soutient le jeune homme.
Soumeth Hamid abonde dans son sens. Selon lui, depuis sa création, en 2017 l’association ABK fonctionne sans subventions. « Nous avons besoin d’un accompagnement et de soutien pour maintenir la paix. »
Les bénévoles seront présent dans les rues de Kawéni la semaine de la rentrée. Et parce que l’union fait la force, les 8 associations de prévention de Kawéni vont œuvrer ensemble, afin de lutter contre la délinquance.« Il faut que les autorités voient que nous sommes là et que nous faisons un travail utile sur le terrain. »