Les bouteilles d'eau Matouba absentes des rayons des commerces depuis près de 6 mois

Les packs d'eau Matouba sont absents des rayons des commerces actuellement.
Il n'y a plus d'eau Matouba dans les rayons depuis plusieurs mois. La cause, la baisse de débit de la Source Roudelette qui fournit l’eau et la mise en place de normes européennes concernant notamment la composition des bouteilles en plastique.

Depuis près de 6 mois, les consommateurs en Guadeloupe ont constaté la disparition d'un produit phare des étals : l'eau Matouba. Cette marque locale, très appréciée pour la qualité de son eau de source, n'a pas été vue en rayon depuis environ six mois. Si la pénurie persiste, les raisons en sont désormais plus claires.

D'abord, la source Roudelette, située au pied du massif de la Soufrière à Saint-Claude, en pleine forêt domaniale voit son débit fluctuer dangereusement, rendant la production instable. Selon Judes Galli, président-directeur général des établissements Matouba, des solutions techniques sont à l'étude pour stabiliser la pression dans les canalisations et ainsi garantir une alimentation régulière en eau.

Mais ce problème d'ordre technique s'ajoute à une autre contrainte majeure, les nouvelles normes européennes. Celles-ci exigent des mises aux normes importantes. Récemment, il y a eu le bouchon solidaire. A partir du 1er janvier 2025, d'autres mesures devront être appliquées.

En effet, un décret fixant les taux d'incorporation de plastique recyclé dans les bouteilles de boissons a été publié au Journal officiel le 11 décembre dernier.
Conformément à cette directive européenne, un taux d'incorporation de 25 % de plastique recyclé sera obligatoire dans les bouteilles en polyéthylène téréphtalate (PET), un plastique couramment utilisé pour l'embouteillage des boissons.

Une contrainte qui ajoute une pression supplémentaire sur les entreprises comme Matouba, qui devront adapter leurs lignes de production pour répondre à cette exigence.

En attendant, les consommateurs guadeloupéens devront encore patienter avant de pouvoir retrouver leur eau locale sur les étals, a conclu Judes Galli. Il estime également que l'eau obtenue par forage, Saint-Jude, pallie l'absence de Matouba auprès des acheteurs.