Les budgets de Baillif et Anse Bertrand retoqués par la chambre régionale des comptes

Les communes d'Anse-Bertrand et de Baillif épinglées par la CRC.
Les deux communes viennent d'être épinglées par la juridiction. La chambre leur reproche l'insincérité des budgets primitifs pour l'année 2013.

Des budgets insincères

Si les sommes diffèrent, la conclusion de la juridiction administrative et financière est la même et ce n'est pas une première. Pour rappel, il y’a quelques semaines, la commune de Terre de Haut avait déjà été épinglée par la chambre régionale des comptes pour l’insincérité de son budget. Même symptôme cette fois-ci selon les magistrats. La commune d’Anse-Bertrand aurait signé un budget primitif déficitaire de plus de 1,7 millions d’euros pour 2013. Pour Baillif, le déséquilibre serait de 408 000 euros selon la CRC.

Révision de la copie

La chambre demande donc aux deux communes de convoquer une réunion des conseils municipaux afin de présenter de nouveaux budgets dans le mois qui vient. D’autant que dans les deux cas, en plus d’un déséquilibre initial, certaines dépenses obligatoires auraient été sous-estimées voire oubliées lors de la réalisation des budgets. A Anse-Bertrand notamment, les fonds pour la réhabilitation de la décharge ne seraient pas suffisants.

Augmentations des recettes fiscales et maitrise des rémunérations

La juridiction a donc présenté quelques préconisations pour les deux communes dans ses rapports.
Ainsi la CRC recommande à Anse-Bertrand de diminuer ses allocations aux associations, de mieux maitriser ses dépenses de personnel et de baisser les rémunérations des élus. La chambre a aussi préconisé un élargissement de l’assiette fiscale ainsi qu’une hausse de la taxe d’habitation.
Des conseils quasi similaires ont été donnés à la commune de Baillif. La CRC encourage la ville du sud Basse-Terre à élargir son assiette fiscale et à rehausser la taxe d’habitation de 2% et la taxe foncière de 1 point. Des prélèvements que le maire, Marie Lucile Breslau, refuse de faire peser sur les baillifiens. Si l’élargissement de la base fiscale n’est pas exclu, le premier magistrat envisage plutôt le non-remplacement des agents qui quittent leurs postes comme solution pour faire des économies.
Pour rappel la commune de Baillif présente déjà l’une des santés financières les plus précaires de Guadeloupe, notamment par manque de trésorerie. L’assainissement du budget primitif semble donc être une nécessité.