Les causes de ces coupures d’eau à répétition

Les retenues collinaires de Mayotte se replissent rarement ces dernières années
Les communes du sud de Mayotte ont vécu une fin de mois de novembre au rythme des coupures d’eau. Les causes sont nombreuses mais la signature du contrat de progrès promet une résorption du problème dans un futur relativement proche.

Fahardine Ahamada, président du SMEAM a été on ne peut plus clair : « aujourd’hui s’ouvre une nouvelle étape. Mon objectif et celui de mes collègues élus depuis 2020, c’est qu’à l’issu de ce contrat de progrès 2022-2026 il n’y ait plus de pénurie d’eau pour la population mahoraise ».» Mayotte Hebdo avait rapporté ses termes exactes.

Le 24 aout dernier Eau de Mayotte a annoncé un budget de 411 millions d’euros ; une coquette somme en cette période de crise durant laquelle tous les vis sont serrés. Mais manifestement, les travaux trainent en longueur ou bien, ils sont trop nombreux.

Selon un technicien du syndicat des eaux, il faudrait différencier les causes des coupures que subit actuellement la population. Il y a souvent des travaux de réparation et d’entretien des ouvrages ; des travaux de branchements notamment pour les nouveaux quartiers. Ces chantiers-là sont prévisibles et programmés le long de l’année.

Il peut y avoir des accidents. Un tuyau qui explose sous la pression ou touché par un engin lors de travaux par une entreprise de BTP par exemple.

Enfin, les aléas climatiques. Une pluviométrie insuffisante entraine une diminution des ressources nécessaires à satisfaire toute la demande. Cette situation prévaut depuis quelques années à Mayotte.

L’autre donnée importante à prendre en considération, est l’augmentation de la population, donc des besoins en eau de plus en plus importants. Elle est importante et tellement rapide que les organismes qui ont la charge de la collecte et la distribution ont du mal à suivre le rythme.

Les 411 millions d’euros prévus pour le financement du contrat de progrès doivent servir à la construction de nouveaux ouvrages permettant une collecte conséquente, la création de nouvelles structures de stockage, la réfection de celles qui sont sous-dimensionnées et des unités de traitement des eaux usées.

Les causes des coupures d'eau dans les foyers sont ainsi clairement identifiées, le financement pour résoudre les problèmes sont disponibles et les autorités ont fixé l’échéance de 2026 pour en venir à bout.

Il reste maintenant aux Mahorais de faire preuve de patience. Mon interlocuteur a posé une condition : chaque acteur, Mahoraise des eaux et le délégataire Vinci, doit accomplir sa part du contrat.