"Les femmes ont le droit de vivre avec qui elles veulent"

Les deux protagonistes de cette affaire ont échangé de nombreux SMS pendant deux mois.
En ce 8 mars, la planète entière a célébré la journée internationale des droits des femmes. Et parmi ces droits figurent notamment la liberté de pouvoir vivre sa vie avec qui elles l'entendent. Moina, une femme habitant dans la commune de Mamoudzou a dû passer par le tribunal correctionnel pour le faire comprendre à son ancien compagnon Claude. Elle l’a poursuivi pour harcèlement moral.

Pierre n’a pas supporté le départ de Moina, après 7 ans de vie commune. Et il lui a fait savoir avec une série de SMS, parfois injurieux. Et il s’est même rendu sur le lieu de travail de son ex-femme, pour discuter avec elle, s’est-il expliqué à la barre. Sauf que pour Moina, cela était du harcèlement moral et une menace pour son nouveau couple. Elle a donc porté plainte. Et son avocate Me Elodie Gibello-Autran a demandé une condamnation pour un comportement inapproprié.

Les femmes ont le droit de vivre avec qui elles veulent.

Maître Elodie Gibello-Autran, avocate de la plaignante

Me Elodie Gibello Autran, avocate de la plaignante

De son côté, Me Erick Hesler, avocat de Pierre a demandé la relaxe. Pour qu’il y ait harcèlement, il faut une répétition qui dure. L’envoi des SMS ne dure que deux mois, dont certains montrent une certaine affection entre les 2 protagonistes. Mais surtout, il n’y a pas eu de dégradation de l’état de santé physique et psychologique de la plaignante. Et ces certificats médicaux n’ont été produits que quelques jours avant l’audience.

Madame est déprimée alors que c'est elle qui a rompu avec Monsieur ? On évoque un motif hypothétique, que peut-être que le comportement de mon client aurait provoqué une maladie mentale. Mais on ne condamne pas pour des motifs hypothétiques !

Maître Erick Hesler, avocat du prévenu

Le tribunal a donc relaxé Pierre. Une victoire pour son avocat Me Erick Hesler. Mais la plaignante ne fera pas non plus appel.

Ma cliente voulait que ce monsieur la laisse tranquille. Et je pense qu'avec ce jugement, ce sera le cas.

Maître Elodie Gibello-Autran, avocate de la plaignante

Désormais, Pierre doit accepter que son histoire d'amour avec Moina est bel et bien finie.