Cela faisait plusieurs jours déjà que des orpailleurs illégaux d’origine brésilienne étaient présents sur le site, un cimetière coutumier situé en amont de Papaïchton, sur les rives surinamaises du Maroni.
A l’aide d’une pelle mécanique, ils fouillaient les lieux, à la recherche du métal précieux. Une activité soutenue qui n’est pas passée inaperçue auprès des habitants de cette petite commune de l’intérieur.
Inquiets de voir le site sacré être ainsi dégradé, ils ont donc contacté la gendarmerie le 31 janvier dernier.
Cette dernière de son côté a rapidement sollicité ses homologues, les forces de sécurité surinamaises, pour les aviser de la situation.
Une patrouille s'est alors rendue sur le site et a procédé à l'expulsion des orpailleurs, « rétablissant ainsi l'accès aux sépultures », indique la gendarmerie de Guyane, qui se félicite dans un communiqué du renforcement de la coordination transfrontalière « entre forces de sécurité intérieure des rives du Maroni » car elle a permis « immédiatement de mettre fin à une situation grave impactant directement les territoires ancestraux de la communauté Aluku ».
La gendarmerie de préciser par ailleurs que « les opérations conjointes entre les forces de sécurité françaises et surinamaises sont appelées à se développer dans le cadre de la lutte contre l'orpaillage illégal comme cela a été le cas précédemment au mois de décembre dernier à l'occasion d'une mission transfrontalière portant contrôle des barges exploitant le lit du Maroni ».
Les forces de sécurité surinamaises délogent des garimpeiros d’un cimetière coutumier sur le Maroni
Ce lundi 31 janvier, des orpailleurs illégaux ont été expulsés par les forces de sécurité surinamaises d’un cimetière bushinengué, situé sur les rives du Maroni, côté Suriname. L’alerte a été donnée par les gendarmes, eux-mêmes avertis par des habitants de Papaïchton.
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