Les institutions en charge de la distribution d'eau visées par une nouvelle plainte pénale

Robinet d'eau, image d'illustration.
Des particuliers de la commune de Capesterre-Belle-Eau ont initié une action en justice contre les autorités en charge de la distribution de l'eau en Guadeloupe. Non seulement ils déplorent les coupures, mais mettent aussi en doute la qualité de l'eau du robinet.

Cette nouvelle bronca des usagers de l'eau en Guadeloupe est menée, cette fois, par cinq citoyens qui émettent de sérieux doutes sur la qualité de l'eau qui leur est acheminée. Il faut dire que malgré les lourds travaux de rénovation des canalisations qui ont été menés, ces dernières années, sur le territoire de nombreuses communes (telles que Capesterre-Belle-Eau) les coupures n'ont pas cessé et la qualité de l'eau est régulièrement remise en question par les usagers.

Par conséquent, afin de faire valoir leurs droits, ce petit collectif de citoyens a décidé de se déposer plainte au procureur de Pointe-à-Pitre par le biais de leurs avocats. Les personnes morales visées sont le SMGEAG, la Région, le Département et les Communautés d'agglomération. Les motifs de la plainte sont lourds comme l'explique l'un des avocats en charge du dossier, maître Emmanuel Daoud, avocat au barreau de Paris. 

©Guadeloupe

Des relevés alarmants

Ces particuliers, rendus méfiants par le non-lieu prononcé dans l'affaire de la pollution au chlordécone, remettent ouvertement en cause la potabilité de l'eau distribuée et ont fait mener des prélèvements dont les résultats sont, pour le moins, troubles.

" Quand nous avons eu les résultats de ces différents relevés, nous avons trouvé des taux d'aluminium et des taux de chlore très élevés, de la turbidité, des coliformes (bactéries vivant dans les intestins des animaux à sang chauds, dont les humains), et tout cela nous fait dire que c'est un enjeu de santé publique"

Alexandre Buc, plaignant

En initiant cette action en justice, les plaignants espèrent que d'autres citoyens qui émettent les mêmes doutes, les rejoignent afin d'exercer une pression sur celles et ceux qui sont en responsabilité sur ce dossier.