Le premier pan de l’œuvre illustre la légende de Vehiatua, une des premières surfeuses polynésiennes décrite dans les récits d’explorateurs occidentaux de passage à Teahupoo. Sur le second et le troisième pan de la fresque, on peut y voir les belles montagnes et vallées de Teahupoo, encadrées d’une femme et d’un homme, chacun portant un flambeau. Et, dans les flammes qui se rejoignent, les anneaux olympiques, les podiums et différents sports olympiques y sont visibles.
Durant trois semaines, les jeunes ont été accompagnés par Sarah Viault, l’artiste leur a enseigné les différentes techniques de mélanges de couleurs, de dégradés, ou encore le travail des proportions.
"On a représenté un homme et une femme qui tiennent le flambeau pour marquer l'histoire de ce qui s'est passé ici et la symbolique des jeux. On a pu voir avec les jeunes ce qu'ils voulaient transmettre, on a co-construit ce projet."
Sarah Viault- artiste
Cette fresque réalisée par une dizaine de jeunes suivis par la PJJ, la protection judiciaire de la jeunesse, est le fruit de leurs recherches au musée de Tahiti et des îles et dans les archives. C'est aussi la concrétisation de leur imaginaire.
Cet atelier entre dans un ensemble d’actions menées par la PJJ pour donner un cadre aux jeunes délinquants. Que ce soit via l’art ou avec d’autres activités comme le sport, la musique, des activités manuelles, c’est un moyen de les sociabiliser, les mettre en valeur et leur donner une autre vision de ce que peut être un jeune en Polynésie aujourd’hui.
"Ce type de projet est important, le support artistique permet de travailler beaucoup de choses : l'identité, l'émotion, la gestion du stress et de la violence, l'effort, capacité de résistance dans l'effort, le travail collectif, explique Lilianne Valois, directrice territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse en Polynésie, Le média culturel est intégré à une action éducative : on va visiter les fresques de la ville avec un décryptage artistique, le musée ou encore un travail sur l'histoire du surf. "