Aujourd’hui, il faut s’entendre sur les distances et les zones de pêches. C’est l’objet de la réunion convoquée par le ministère de la pêche et la direction des ressources marines. Les pêcheurs côtiers de Tahiti demandent par exemple une zone plus large, parce-que le poisson se fait rare. "À l'époque on avait quinze nautiques. Aujourd'hui on nous propose trente nautiques : c'est déjà pas mal. Aujourd'hui, les unités s'agrandissent et les poissons sont modernes" argumente Steve Vanbalou, le président de la coopérative pêcheurs de Punaauia.
De leur côté, les pêcheurs hauturiers souhaitent repousser les limites de leur zone de pêche notamment aux Marquises, afin de suivre la migration des thons. Mais horrs de question pour les Hakaiki, qui se battent pour protéger la pêche artisanale : pour les résidents, il faut maintenir les trente nautiques arrêtées pour l’archipel. D’accord pour partager la ressource mais pas n’importe comment. "Il ne faut pas qu'ils viennent tous les jours pêcher aux Marquises. Quelque fois, quand il y a du thon, ils sont obligés d'y aller..." expose Richard Pere, président du syndicat des pécheurs professionnels de la Polynésie française.
Les discussions ne sont pas encore terminées, d’autres tables rondes sont prévues.
"On a sollicité les pêcheurs de venir s'installer aux Marquises. Il faut qu'on arrive à mettre en place un consensus de développement tout en maîtrisant cette pêche" pose Félix Barsinas, maire de Tahuata et cinquième vice-président de la Communauté de Communes des Îles Marquises (CODIM).