Les policiers en colère manifestent sur le Parvis des droits de l'homme

A proximité du tribunal de Champ-Fleuri, les policiers ont dénoncé des autorisations de sorties jugées trop permissives pour les détenus.
Plus d'un centaine de policiers ont manifesté ce mercredi après-midi sur le parvis des droits de l'homme à Saint-Denis, à coté du tribunal de Champ-Fleuri. Les fonctionnaires de police, en poste à La Réunion, se font le relais d'une manifestation nationale. 

Les syndicats policiers ont en effet appellé à un "rassemblement" devant le ministère de la Justice pour l'un des leurs grièvement blessé, un événement rarissime pour des forces de l'ordre "à bout", entre menace d'attentats et crise migratoire. Les syndicats entendent protester après que l'un des leurs ait été grièvement blessé par un malfaiteur en cavale, lors d'une fusillade en Seine-Saint-Denis, le 5 octobre, mais leurs doléances vont bien au-delà.
 
Tous pointent une "explosion des violences", un "manque de moyens", des "missions peu claires", une "absence de réponses pénales" qui les conduit à appeler unanimement à se rassembler place Vendôme sous les fenêtres de Christiane Taubira et devant les tribunaux en province, ravivant la guerre police/justice.
 
De son côté, la Garde des sceaux s'est dite prête à recevoir les représentants des forces de l'ordre. Devant les procureurs de France réunis à Paris, Christiane Taubira a insisté mardi sur la nécessité de "prévenir tout risque de libération injustifiée" de détenus, selon un communiqué. Elle a aussi dit envisager de mieux encadrer les permissions de détenus.

François Hollande recevra "la semaine prochaine" les syndicats de la police et de la justice. C'est le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, qui l'a annoncé mercredi 14 octobre, à l'issue du Conseil des ministres. Le chef de l'Etat a souligné "le travail difficile, courageux et efficace des policiers et des gendarmes, de l'ensemble des forces de l'ordre", a-t-il ajouté.