Les rameaux encore menacés par la cochenille

Les rameaux marquent le début de la semaine sainte
Ce dimanche, plusieurs milliers de Chrétiens tiendront leurs rameaux pendant la procession qui marque l'entrée dans la Semaine Sainte. Et pourtant, il n'aura pas toujours été facile de trouver ce précieux symbole, malmené, depuis quelques années, par une cochenille.

Une petite poudre blanche au creux de chaque branche est caractéristique d'un rameau malade. Dès lors, il faut tenter de sauver la plante et pour ce faire, entrer dans un long processus. D'abord, il s'agit de couper toutes les branches afin de mettre à nu les zones malades, et puis venir, avec un mélange d'ail pressé et de Grésil, les frotter minutieusement pour faire partir les cochenilles. Mais ce n'est pas tout.

Il faut aussi enlever la terre, dépoter le rameau car la cochenille peut s'y cacher. Pour s'assurer de l'enlever totalement, il est mieux de replanter le rameau. Dans un pot plus sain, il reprend des forces et pousse de nouveau.

France-Lise - Fleuriste dans une grande enseigne

Les soins sont forcément répercutés sur le prix de vente des rameaux. En effet, en grande surface, les rameaux sont souvent importés et arrivent parfois contaminés par la cochenille.

©Guadeloupe

 

Manifester sa foi n'a pas de prix

À un moment si important pour la foi chrétienne, les clients ne rechignent pas sur le prix. De plus, il est toujours possible de trouver des rameaux à un coût plus raisonnable chez les fleuristes ambulantes qui vendent, en général, la branche à deux euros. Certaines, ont laissé le prix libre surtout quand elles ont réussi à faire pousser l'arbuste elles-mêmes.

"C'est très important pour les clients d'avoir leur rameaux pour la procession. C'est un symbole de leur foi et de leur entrée dans cette semaine si importante. J'ai eu la chance d'en faire pousser sans maladies, du coup, je les vends selon la taille à 1, 1.5 ou 2 euros. Mais parfois aussi je les donne, c'est en fonction des clients."

Nadia, fleuriste au marché

Cette année, les pots des marchandes sont plutôt bien garnis. Les plants locaux atteints, eux aussi par l'insecte ces deux dernières années se relèvent difficilement. Une prière pour la survie et l'avenir de ce symbole chrétien ne serait pas de trop.