"Les Républicains" : la droite s'organise à Wallis et Futuna

Un élément nouveau dans le paysage démocratique de WAllis et Futuna
Les 119 adhérents annoncés par le parti "Les Républicains" ont été invités à prendre le chemin des urnes ce samedi. Ils ont voté pour désigner le président de leur fédération. Une première qui annonce peut-être un changement politique de fond.
Le panonceau annonce clairement la couleur, pignon sur RT1 à Hakahaka : "Les Républicains". L'ancien local d'un tatoueur est désormais celui du principal parti d'opposition.

Mécanisme démocratique

Samedi, grand jour. Tous les adhérents -comme partout ailleurs en France- étaient appelés à désigner leur président. La démarche semble banale mais à l'échelle de Wallis et Futuna, ce mécanisme électoral démocratique est une nouveauté. Une volonté des instances régionales -derrière lesquelles se trouve l'ancien élu Victor Brial qui vit en Nouvelle Calédonie- de transformer le mode de fonctionnement politique pour les échéances à venir. La volonté est de séparer clairement le politique des éventuelles influences des réseaux traditionnels (coutumiers, familiaux...). "C'est une élection nationale qui dépasse Wallis" explique le nouveau président (seul candidat et élu à 100% des votants) Hervé Delord. Le nouveau président est né en Aveyron il y a 55 ans. Il vit à Wallis depuis plus de 16 années. Il est marié avec Amalia, une Wallisienne. Ils ont deux jeunes enfants-adolescents.

Représenter la population

"Il s'agit de donner une lisibilité de nos instances à Paris" poursuit-il avant de développer une analyse politique : "on a tiré les leçons de 2012 et du manque de structures. Il faut que les élus puissent s'appuyer sur des structures solides." Et de conclure on ne peut plus clairement "Il faut représenter réellement la population." Que ceux qui ont oreilles pour entendre... entendent...

La première réunion est prévue le 13 février. Du pain sur la planche pour le nouveau président et son bureau avec une fin d'année 2016 et une année 2017 chargées : primaires à droite (on se souvient du "pataquès" du comptage des voix aux dernières primaires), élection présidentielle, élections législative et élection des conseillers territoriaux.
Les mois qui viennent vont être ceux de l'épreuve du feu!